Algérie

LE FESTIVAL : PEPINIERE DE TALENTS Lorsque le Diwane raconte des histoires



LE FESTIVAL : PEPINIERE DE TALENTS Lorsque le Diwane raconte des histoires
On se concentre sur la musique, mais on oublie parfois que le Diwane est une culture et beaucoup de belles et intéressantes histoires. C'est ce dont nous nous sommes souvenus lors de la troisième soirée de la 7e édition du Festival national de la musique diwane de Béchar, qui se tient jusqu'au 13 juin au stade En-Nasr. Cette soirée a été marquée par trois intéressantes prestations qui, toutes, augurent, pour le genre comme pour les prochaines éditions du festival, d'un nouveau souffle. Et sans doute d'un renouvellement dont il va falloir mesurer le degré de rupture dans un registre musical et esthétique dont les adeptes n'aiment pas trop toucher aux fondamentaux et à ses racines séculières. Parmi elle celle de la brillante troupe Diwane Sidi Blal de Mascara. Cette troupe, composée principalement de jeunes, et créée en 1997, a présenté un intéressant programme, en reprenant notamment un medh au Prophète Mohamed (QSSSL), Jangari Mama et Sergou Bawali. La troupe qui a mis l'accent sur la danse a déjà remporté le premier prix de la première édition de ce festival en 2007, ainsi que la première place au Festival arabo-africain de danse à Tizi Ouzou. Le président de l'association, Belarbi Benamer, nous a expliqué que la prestation d'Ouled Sidi Blal de Mascara, est inspiré du Diwane traditionnel, notamment en ce qui concerne les danses Koyo, qui ont été d'une grande beauté. La danse racontait une histoire, parce que le répertoire Diwane regorge d'histoires fascinantes qui s'expriment dans les chants et surtout par la danse. La troupe Ahbab Kahouadji Ammar (disparu l'an dernier) de Tlemcen a présenté une prestation menée par Mohamed Kahouadji. Le frère du défunt Maalem Ammar Kahouadji a estimé que la participation à cette édition est une manière de rendre hommage à son frère et de perpétuer sa mémoire. La troisième troupe à se présenter sur scène était Gaâdat El-Ouaha, dirigée par Abdelmadjid Zenani. Le groupe, qui a entre autres présenté Baba Moussa, a séduit l'assistance avec sa chorégraphie, son jeu de scène avec le public, ses tenues quelque peu inspirées des Gnawa marocains, son répertoire intéressant, et la gestuelle du Maalem qui nous a rappelé celle de Maalem Hakem Abdelaoui (lauréat du premier prix de l'édition précédente), de Diwane El-Ouaha. La deuxième partie de la soirée a été animée par Mejbar Ben Medjbari, qui a fusionné les bradjs Diwane, à des musiques occidentales et modernes, avec un jeu groupe de musiciens. Il a repris, notamment, quelques morceaux connus de son répertoire, notamment Jrit ana w êyit nejri. Du raï, au chaoui, en passant par le rock et la belle parole de la poésie Melhoune, Mejbar Ben Medjbari a introduit des subtilités dans sa musique. Par ailleurs, les participants à la compétition de ce festival ont tous relevé que le temps imparti pour les troupes (25 minutes) est insuffisant.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)