Le festival national institutionnalisé

,Le festival organisé l'année dernière par les ?uvres universitaires de Batna (Onou/Bouakal) et consacré au «court métrage» universitaire ne sera plus de niveau wilayal.En effet, c'est ce qu'a décidé officiellement la direction générale de l'Onou (Alger) en procédant tout récemment à son institutionnalisation à titre de festival national. A cet égard, le premier festival de cette dimension se déroulera à Batna du 10 au 14 décembre, plus précisément à la cité universitaire des frères Abou-Djerra, limitrophe de la faculté des sciences médicales. Les organisateurs du festival ont tenu dernièrement une rencontre avec la presse locale pour communiquer les contours de l'événement et marquer du même coup le point de départ de la nouvelle donne. Car le festival tenu l'année dernière à la cité des 1000 lits/filles aura suscité un réel enthousiasme estudiantin même s'il ne s'agissait que d'un créneau culturel amateur. Pour cette année, ce sera autre chose si l'on juge par les changements introduits suite aux décisions déterminantes prises par la direction générale de l'Onou (Alger). Ceci dans le cadre de sa nouvelle stratégie culturelle dans les cités universitaires. Les organisateurs sont optimistes et tablent sur la participation probable de pas moins de 400 producteurs du court métrage universitaire qui se déplaceront à Batna de toutes les institutions universitaires du territoire national. La direction générale de l'Onou ayant préconisé l'acquisition de matériels et outils de production audio visuelle pour les mettre à la disposition des jeunes étudiants et étudiantes désirant produire des «courts métrages». Question de les faire impliquer dans un processus de renouveau culturel et artistique en milieu universitaire. L'Etat ne lésinant pas sur les moyens, il s'agira pour l'Onou, de briser le vide culturel dans les cités estudiantines, un vide qui n'aura que trop sévi ces dernières années, engendrant une ambiance de mal-vie avec ambiance mélancolique et sentiment de désespoir et de défaitisme. Dans leur majorité, nos étudiants et nos étudiantes ont perdu de leur estime de soi dans un pays où le présent est mal vécu et les horizons d'avenir troubles. Rendre le milieu résidentiel universitaire mieux vivable et plus favorable à l'éclosion de talents artistiques, tel serait donc l'objectif majeur de l'Onou. Précisons toutefois que le cursus de l'audiovisuel n'aurait plus été enseigné aux étudiants et aux étudiantes en journalisme à la faculté des sciences politiques et de la communication de Batna depuis l'instauration du système LMD. Selon Salah Djari, du service de contrôle et de coordination à l'Onou de Batna, la 2e édition de ce festival national du court métrage universitaire aura lieu en 2015 à Constantine, à l'occasion de l'événement «Constantine, capitale de la culture arabe». Une intégration dans le programme, décidée, semble-t-il, en haut-lieu. Ainsi, ce festival de l'Onou de Batna sera placé sous les feux des projecteurs, ce qui contribuera à coup sûr à la fabrication de sa renommée.