Le festival du Malouf revient à la ville des ponts

Le troisième festival international du Malouf, dont la précédente édition s'est déroulée au mois d'août 2008 au théâtre communal de Skikda, retrouvera cette année son lieu de naissance originel, Constantine. C'est ce qu'a indiqué, hier, le commissaire du festival en question, le docteur Mohamed-Saïd Zerouala, qui précise que «cette manifestation culturelle et artistique se déroulera entre le 2 et le 7 octobre au théâtre régional de Constantine et que ce festival, troisième édition du genre, regroupera des troupes réputées pour leur performance dans le Mouachah et Zajel, toutes aussi célèbres les unes que les autres. Six du pays et six autres en provenance de l'étranger.» Notre interlocuteur ajoute que la participation de ces dernières est constituée exclusivement de voix féminines, d'où le fait que la manifestation soit toute dédiée à la femme. Ainsi en est-il du groupe d'artistes syriens conduit par le maître du Malouf Nabil Kassis, de la troupe libyenne menée par le célèbre Hassen Ali Laaribi, de l'orchestre turque dirigé par le maestro du Malouf Haalil Karaduman et ce, en sus de formations musicales du Liban, de Tunisie, et du Maroc. Pour les participants nationaux, pas moins de dix chanteurs, à l'image des maestros Bahloul, Rahmani, Aouabdia, Bouda, Segni, etc., vont se succéder pour égayer les soirées des familles constantinoises mélomanes.

 Par ailleurs, il sera organisé par la même occasion un séminaire international portant sur la musique du Malouf, ainsi que la tenue d'ateliers ou de Master Class, concernant le qanoun et le luth dénommé «âarabi» en plus d'atelier de chant dans ce genre de musique traditionnelle, dans ses deux variantes, le Mouachah et Zajel. «L'objectif de ce festival est de faire en sorte que ces noubas, qui remontent à l'ère de l'Andalousie, soient préservées de l'oubli, et ainsi perpétuer au fil des siècles cet art lyrique, dont l'apparition a pour origine l'arrivée à Cordoue (Espagne) en 822, par le fameux maître Zériab depuis la mythique Bagdad des temps anciens», conclut le commissaire du festival international du Malouf.