'Le festival doit être populaire' Rabéa Moussaoui. Commissaire du festival

Rabéa Moussaoui, directrice de la culture d'Oran, est la nouvelle commissaire du Festival d'Oran du film arabe (FOFA). Elle est appuyée par Mohamed Bensalah, critique de cinéma, journaliste et enseignant universitaire, président d'honneur du festival.
-Qu'est-ce qui marque le Festival d'Oran cette année '
Nous nous retrouvons dans ce festival en présence de 18 pays arabes ! Je trouve cela beau. La culture a toujours été une passerelle pour consolider les liens d'amitié, de fraternité et de solidarité avec les peuples arabes dans les moments difficiles. Nous allons faire la fête, nous rencontrer, parler du cinéma arabe et de sa progression par rapport à tout ce qui se passe dans le monde. Le septième art évolue avec les nouvelles technologies et les effets de la mondialisation. Les choses vont vite. Avec toutes ces rencontres et débats, j'espère que le résultat sera positif. Cette année, nous allons rendre un hommage à Farida Saboundji, une dame qui est entrée dans toutes les maisons algériennes, le cinéaste Slim Riadh, l'artiste tunisienne Fatma Saïdane et Noureddine Adnani.
-Noureddine Adnani est un artiste d'Oran'.
Oui. Il a fait de la télévision, s'est beaucoup intéressé aux documentaires. Comme nous avons programmé des documentaires réalisés dans le cadre de «Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011», nous avons pensé à un homme qui a travaillé dans ce domaine. Je trouve que les jeunes sont de plus en plus nombreux dans le cinéma. Cela se voit à travers nos invités. C'est encourageant. Il y a une relève. Nous allons organiser des ateliers parallèlement aux compétitions. La Cinémathèque d'Oran est connue pour avoir son public durant toute l'année. Elle fonctionne bien. Beaucoup de réalisateurs y viennent pour animer des débats. Des films tels qu'Indigènes de Rachid Bouchareb sont passés dans cette salle avant Paris.
-Vous avez également prévu le Forum du cinéma arabe'
Il s'agit de discuter et de débattre entre réalisateurs, comédiens, professionnels sur les problèmes du film arabe. Parler de son évolution, des améliorations à apporter en matière de production et de distribution. Nous avons prévu pour nos invités des excursions touristiques à travers Oran, sa région, son patrimoine. Les Oranais sont ravis d'accueillir ces invités. Je suis submergée par des demandes d'invitation ! Le festival doit être populaire, il ne doit pas s'enfermer, s'isoler. L'artiste, le cinéaste, le comédien aime le contact avec le public, la foule, l'échange. C'est sa joie. Notre manifestation s'appelle désormais le Festival d'Oran à l'image de ce qui se passe ailleurs à Marrakech, Doha, Toronto, Cannes'