«La région de Tizi Ouzou était exemplaire en matière de gestion du secteur des transports. Ces transporteurs nous ont donné un parc extraordinaire. Ce sont les transporteurs de Tizi Ouzou qui ont élevé la prestation de services en Algérie au niveau international», témoigne Mohamed Bellal, président de l'Union nationale des transporteurs.
Ce syndicaliste s'interroge sur le sort de ces transporteurs qui se retrouvent du jour au lendemain dans «un désert».
Aux yeux des transporteurs contestataires, une gare multimodale, comme cela existe dans les pays développés, est une infrastructure qui permet la complémentarité entre les différents modes de transport. Mais celle de Kaf Naâdja à l'origine est conçue pour assurer que le transport ferroviaire. De ce fait, «elle ne peut en aucun cas contenir le parc important que possède la wilaya de Tizi Ouzou», insistent-ils.
Bien que les transporteurs de cette région se montrent confiants quant à la concurrence, ils mettent en garde contre des objectifs inavoués du nouveau plan de circulation. «La wilaya de Tizi Ouzou n'est pas contre la concurrence. Elle a les moyens qui la placent au niveau européen», rassure M. Bellal.
Mais les transporteurs refusent la concurrence déloyale. «Le transport ferroviaire ne doit pas àªtre relancé au détriment du transport routier. Ce dernier est le seul secteur viable dans la wilaya et le plus pourvoyeur», assure Mohamed Iblaïdène, transporteur et membre du collectif.
Le nombre global des transporteurs par autobus dans la wilaya de Tizi Ouzou a atteint 420 opérateurs. Soit un parc de 1400 autobus.
Les opérateurs des autobus ont contribué à la création de plus de 28 000 postes directs. «Si les autorités ne reculent pas, aucun bus ne résistera à cette forme de concurrence», alerte M. Iblaïdène. Ce dernier s'interroge sur le sort des étudiants en post-graduation formés en économie spatiale, régionale et urbaine assurée par l'université de Tizi Ouzou, pour que «cette wilaya se retrouve avec des gens qui veulent sacrifier le moteur de l'économie dans la région», dénonce-t-il. Le président de l'UNT juge que la politique du transport n'a pas mis sur un pied d'égalité le transport routier et le transport ferroviaire. Pourtant, «durant les années du terrorisme, il n'y avait que les transporteurs routiers qui assuraient le déplacement des voyageurs», regrette-t-il.
Â
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 04/07/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Djedjiga Rahmani
Source : www.elwatan.com