Le fer et le feu

Le président français Emmanuel Macron s'est-il soudain rendu compte de l'énormité de sa gaffe en s'attaquant frontalement à l'Algérie ' Lundi, en attribuant du recul à ses commentaires, il a voulu démontrer qu'il se disposait à mettre de l'eau dans son vin et au passage il n'a pas manqué de faire un clin d'?il contraint à son homologue Abdelmadjid Tebboune. En préconisant l'apaisement, il écartèle ses déclarations entre des affirmations et leurs contraires, piégé par le tourbillon de la campagne électorale française présidentielle dont l'issue paraît faussée par un émigré trublion du nom de Zemmour. On ne peut clamer en même temps l'apaisement et s'égarer dans de belliqueux discours et s'éloigner par le verbe disgracieux et réfléchi pour blesser l'élite algérienne à laquelle le chef de l'Etat français interdit de mettre les pieds dans l'Hexagone. L'histoire de la restriction des visas avec son pourcentage maladroitement établi n'est qu'une littérature désolante de bas étage donnée à retenir par une avant-garde algérienne pourtant capable et disposée à l'échafaudage en commun d'un avenir et à assurer aux deux peuples algérien et français un futur plus serein dépouillé de malentendus.Il est vrai que la renaissance de l'Etat algérien est nouvelle. Mais aucun pays au monde n'a vu sa naissance tomber du ciel. La grande Histoire, la vraie nous a enseignés que les grandes puissances d'aujourd'hui elles-mêmes n'étaient hier qu'un conglomérat de tribus éparses et que leurs forces démesurées actuelles ne reposent que sur la volonté des océans qui ont permis la rapine des colonisations par le fer et le feu.
Macron s'est trompé de registre en s'adossant à un logiciel algérien erroné. Dans son erreur, il a sous-estimé la carrure d'un peuple qui a dérouté plus d'un. Il aurait dû être mieux avisé avant de se précipiter vers de fausses conclusions, car le président Tebboune ne porte pas seul l'Algérie sur son dos. Des millions de Tebboune l'endossent avec lui.