La piste d'un crime est d'emblée privilégiée par les enquêteurs qui, arrivés sur les lieux, ont balisé le périmètre de la scène d'infraction pour sauvegarder les éventuels indices permettant d'élucider cette affaire.Le cadavre d'une jeune femme entièrement carbonisé a été découvert, samedi, à la cité Tahaggart-Ouest, dans l'oued jouxtant le centre universitaire de Tamanrasset et la résidence universitaire de jeunes filles Djellouli-M'barka. Sur place, on a appris que le cadavre était dans un état de décomposition avancée, donc pas reconnaissable, selon les services de la Protection civile qui n'ont rien révélé sur l'identité de la victime.
La piste d'un crime est d'emblée privilégiée par les enquêteurs qui, arrivés sur les lieux, ont balisé le périmètre de la scène d'infraction pour sauvegarder les éventuels indices qui permettront d'élucider cette affaire qui a, faut-il le signaler, jeté la consternation et l'émoi dans toute la capitale de l'Ahaggar.
Il faut noter que le corps de cette femme âgée d'une trentaine d'années a été découvert par un citoyen qui a vite prévenu les services de la Protection civile.
Ces derniers ont, à leur tour, alerté les éléments de la gendarmerie qui se sont déplacés sur les lieux en compagnie du procureur de la République près le tribunal de Tamanrasset et du médecin légiste de l'Eph de Tamanrasset.
Malgré la curiosité de la presse locale et des activistes venus des quatre coins de la ville faire des posts directs sur leurs pages Facebook, aucun mot n'a été soufflé sur les circonstances de ce drame, laissant ainsi le spectre des féminicides perpétrés récemment dans les wilayas de Sétif et de Boumerdès hanter cette paisible ville du Grand Sud.
C'est toutefois sans surprise dans cette wilaya où l'information institutionnelle fait sérieusement défaut. Par conséquent, les rumeurs distillées sur les réseaux sociaux étaient prévisibles.
Comme il fallait s'y attendre, l'absence d'une communication officielle sur les premiers éléments de l'enquête ou encore sur d'éventuels résultats de l'autopsie aura terriblement contribué à la propagation de la rumeur faisant état d'une agression sexuelle sur la victime qui correspondrait à une jeune femme portée disparue depuis moins d'une semaine.
C'est un prédicateur de la région qui est venu signaler cette disparition aux gendarmes. Les spéculations nourries par des hypothèses répandues sur la Toile peu après cette découverte macabre évoquent aussi la piste d'un suicide par immolation. Toutefois, seule l'enquête confiée aux instances sécuritaires compétentes pourra résoudre cette énigme.
RABAH KARECHE
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Posté Le : 12/10/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Rabah KARECHE
Source : www.liberte-algerie.com