Le FCE s'investit dans le développement de l'agriculture saharienne

La mise en ?uvre des programmes de développement engagés jusqu'ici en faveur des wilayas du Sud a donné des résultats plutôt mitigés. Ce constat est d'autant plus déplorable que des potentialités réelles existent dans ces régions. Les raisons de cette situation sont multiples et, surtout, connues. C'est sans doute ce qui a fait germer au sein du Forum des chefs d'entreprise (FCE) l'idée de multiplier les actions pour faire en sorte que les opportunités existantes dans le Grand Sud du pays soient mises à profit. Une première initiative dans ce sens a d'ailleurs été lancée par l'organisation patronale à partir de la ville d'Adrar. En effet, le Forum a inauguré, jeudi dernier, un bureau dans cette ville.Le président du FCE, Ali Haddad, qui était sur place, s'est exprimé à cette occasion. Il ainsi affirmé que «l'attractivité du sud algérien n'est plus à prouver», et que certaines régions comme Adrar «réunissent des potentialités sectorielles aussi stratégiques que complémentaires, telles que l'agriculture, l'énergie, le tourisme et la culture». «Il nous appartient, à nous tous, de voir comment développer un cluster sur une ou deux filières autour de technologies de pointe à même d'optimiser les rendements au regard des capacités agricoles et des disponibilités hydriques de son sous-sol», ajoutera-t-il. M. Haddad a par ailleurs soutenu au terme de son intervention qu'il ne peut y avoir de développement économique sans développement local, estimant le temps venu de faire exprimer les talents de tous les Algériens etAlgériennes et pour l'entreprise algérienne de devenir le puissant levier de la construction de cette nouvelle.A travers cette initiative d'ouvrir un bureau dans la ville d'Adrar cela démontre que les investisseurs membres du Forum accordent un intérêt particulier au sud du pays. Cela est d'autant plus logique quand on sait que les productions de l'agriculture saharienne sont réputées pour leurs rendements élevés, notamment la céréaliculture avec des niveaux de production de plus de 80 qx/ha dans les wilayas de Ghardaïa et d'Adrar. Dans cette même optique, il faut rappeler qu'à El Oued et Biskra, les cultures maraîchères sont devenues un créneau porteur pour ces deux wilayas. Toutes ces potentialités ont conduit beaucoup d'hommes d'affaires membres du FCE à penser à la création de grandes exploitations agricoles grâce à la mise en valeur de terres par l'entremise de nouvelles techniques de cultures. L'idée est d'autant plus concrétisable que les pouvoirs publics consacrent une enveloppe de trois milliards de dinars à l'irrigation dans le Sud et cela par la réalisation de puits et forages dans le cadre du Fonds de développement du Sud. Les conditions sont donc réunies pour un développement de l'agriculture et des activités connexes dans le Grand Sud du pays.Z. A.