Algérie

Le FCE rend publics les résultats de l'indice de performance : De bonnes intentions et des faiblesses


Le FCE rend publics les résultats de l'indice de performance : De bonnes intentions et des faiblesses
Photo : Slimene S.A. Le Forum des chefs d'entreprise a fait, hier, le point sur l'évolution de son nouvel Indice de performance de l'entreprise, une sorte de Doing Business local qui fait une analyse de l'évolution, à travers 40 paramètres, de l'environnement de l'entreprise en Algérie. Cet instrument-contrairement au Doing Business, de dimension internationale-se base sur quarante facteurs identifiés par le FCE comme source de blocage ou difficultés que rencontre en principe l'entreprise productive. Il est semestriel et devait faire l'objet de débats et donc de publication en juillet dernier mais, il a été retardé à  début septembre «en raison des vacances». Ainsi, l'analyse passe au crible les mesures prises par le gouvernement dans les domaines du commerce, des finances, des banques, des exportations pour voir s'il y a une évolution.Pour M. Mouloud Hédir, «huit supports ont effectivement bougé». Il citera le système de dédouanement rapide des marchandises qui a vu l'adoption du régime de l'opérateur prévu par la loi de finances pour 2010.  Mais malgré des décrets exécutifs pris dans ce sens, le système n'est toujours pas appliqué. Autre signe d'amélioration : l'abrogation du contrôle technique des marchandises aux frontières, par la Banque d'Algérie en mars 2011. On citera encore dans le lot des mesures d'encouragement, l'assouplissement des règles relatives au crédit documentaire, bien que les patrons auraient voulu «une abrogation tout court»,  laissant à  l'entreprise le soin de «choisir ses moyens de paiements parmi les moins coûteux». Le FCE cite un autre motif de satisfaction : la nouvelle législation sur le foncier qui introduit le gré à  gré, la  redevance, etc.Cet indice permet d'affecter jusqu'à dix points à  chaque chapitre en fonction de l'évolution et de l'assouplissement. Cela dit, le foncier reste pour le FCE «toujours complexe et bureaucratique et ne peut se régler en quelques semaines», reconnaît le consultant du patronat. «Il y a plusieurs marchés fonciers et chacun a ses propres règles», précise-t-il.  Conclusion, «il y a une évolution, des progrès mais la machine ne suit pas». Exemple de ce décalage : la loi  portant dépénalisation de l'acte de gestion, sur instruction du président de la République, adoptée par le parlement et qui «n'est toujours pas publiée».Le patronat reconnaît qu'il y a «beaucoup de bonnes intentions exprimées dans la perspective d'améliorer le climat des affaires, notamment celles émises lors de la dernière tripartite» mais « les faiblesses persistent».Le FCE essaie de sensibiliser, à  travers son «nouvel indice de performance de l'entreprise» qui a reçu la bénédiction de la Banque mondiale et de la SFI (Société financière internationale) sur le manque à  gagner. La simplification de l'environnement des affaires, avertit son consultant, peut àªtre source de gain supplémentaire de 3 à  4  points de croissance durable. C'est «gigantesque», dira M. Hédir.- «La prochaine tripartite aura un contenu social», relève le patron du FCELe président du Forum des chefs d'entreprise (FCE), Réda Hamiani, a affirmé, hier, que son organisation participera à  la prochaine tripartite prévue le 29 septembre et ce comme elle l'avait fait pour celle qui l'a précédée en mai. M. Hamiani a rappelé que le FCE «a eu pour cela l'aval de son AG», reconnaissant toutefois qu'il n'a encore reçu ni l'invitation officielle ni l'ordre du jour de la rencontre. Ce qui est sûr, dit-il, ce sera «une tripartite axée sur le social». Et là, le souci de l'amélioration du pouvoir d'achat des travailleurs doit primer. Pour M. Hamiani, «c'est tout à  fait légitime» et «nous sommes de tout cœur» avec cette préoccupation, a rétorqué le numéro un du FCE.Cela dit, ce dernier ne cache pas son désir de défendre, à  l'instar de l'UGTA  pour les travailleurs, lui aussi les intérêts de l'entreprise et voir quelles seront les répercussions de ces mesures sur la viabilité de l'entreprise d'autant plus que «celle-ci vit une période de crise aiguë», a-t-il ajouté. A ce titre, défend-il, «beaucoup d'entreprises risquent de ne pouvoir supporter le surcoût des charges liées à  une augmentation sensible des salaires des travailleurs». La prochaine la tripartite discutera des dossiers «du Smig, des allocations familiales et des conventions de branche», a encore précisé M. Hamiani.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)