Algérie

Le FCE et la Cap en font leur cheval de bataille : La PME au coeur de la Tripartie



Le FCE et la Cap en font leur cheval de bataille : La PME au coeur de la Tripartie
Photo : Fouad S. Le Forum des Chefs d'Entreprise (FCE) et la Confédération Algérienne du Patronat (Cap) font de la PME-PMI leur cheval de bataille lors de la prochaine tripartie qui se tiendra samedi prochain à Alger, réunissant gouvernement, UGTA et Patronat. En effet, parmi les revendications du Forum des Chefs d'Entreprise, un moratoire de cinq ans pour le bien du parc de la PME/PMI qui est, estime Rédha Hamiani, président du FCE, en continuel effritement». «La PME est le fondement à  toute politique économique. Notre premier souci, lors de la prochaine tripartite, est de porter un nouveau regard sur la PME/PMI en Algérie et ce, à  la lumière du diagnostic établi par notre association patronale sur l'état de santé de l'économie nationale, la situation vécue par les entreprises et les difficultés qu'elles rencontrent sur le terrain», a-t-il expliqué hier sur les ondes de la chaîne III.Un moratoire, poursuit-il, c'est pour pouvoir marquer une pause en faveur d'un environnement où les procédures bureaucratiques et les appuis d'accompagnement devront àªtre facilités, de façon à  permettre aux entrepreneurs d'évoluer dans un cadre rénové. Toujours en matière de PME, le CAP compte appeler, lors de la tripartite, à  la création d'une banque dédiée spécialement à  la PME. «La forme classique des banques ne facilite par la concrétisation, sur le terrain, des nouveaux dispositifs économiques du gouvernement. Le crédit bancaire est un problème récurent qui revient lors de chaque tripartie. Il faut y mettre un terme et il faut que les pouvoirs publics consacrent l'argent qui provient de la rente pétrolière au financement du secteur de l'économie productive», estime M. Naït Abdelaziz, président du patronat, joint hier par téléphone. Nous devons, soutient-il, effectuer un travail de fond sur les réformes via une évaluation du secteur économique. «Il s'agit de faire un bilan de toutes nos réalisations depuis l'ouverture politique et économique du pays d'une part, et déterminer où est la faille, les secteurs qui sont toujours à  la traîne, d'autre part.Le secteur industriel par exemple, avait dans les années 70, un impact de 20% sur l'économie nationale. Aujourd'hui, il en est à  05%. Cette évaluation nous permettra de dépasser la transition économique dans laquelle nous nous débattons toujours. Il faut que les gens, les citoyens notamment, sachent où va leur argent et comment il est utilisé. Il ne faut pas rater le coach dans le cadre du quinquennal en cours. Avec les capacités qu'elle a, l'Algérie peut devenir la deuxième force économique en Afrique, après l'Afrique du Sud», dit-il en appelant, par ailleurs, à  encourager l'émergence d'autres modes de payement, en plus du Credoc.«Nous ne sommes pas contre le Credoc et nous ne sommes pas pour sa suppression. Mais nous appellerons, lors de la tripartite, à  la création d'autres modes de payement. Le mode universel notamment qui consiste à  faire des crédits auprès des fournisseurs», indique-t-il.  Pour revenir au FCE, M. Hamiani a confié sur les ondes de la chaîne III qu'il allait inscrire également la fiscalité et la mise à  niveau dans la plateforme de leurs revendications à  l'ordre du jour de la tripartite. Il compte y évoquer aussi la discrimination public-privé et l'instabilité législative. Une instabilité due, d'après lui, à  un usage excessif de la loi des finances. «Nous vivons une situation paradoxale, car même si l'Algérie a un programme d'investissement extrêmement ambitieux, il reste encore des signes de faiblesse, occasionnées notamment par l'informel et le climat débridé profitable aux entreprises étrangères qui ont pu, dans un laps de temps très court, conquérir des parts du marché industrielles», constate-t-il.D'où l'importance, signale-t-il, du moteur de relance pour le développement de la PMI privée qui contribue à  raison de 75% des richesses hors hydrocarbure. En somme, conclut-il, le FCE espère une pause d'au moins cinq ans pour permettre aux opérateurs nationaux de se placer dans les marchés, étrangers notamment.


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