Mohamed Agli Sami appelle à des réformes économiques, mais aussi à la réforme du système bancaire algérien. Il s'agit de redresser la situation financière de 95% de PME qui forment le tissu économique national, impacté par la conjoncture sanitaire du coronavirus.Le président du Forum des chefs d'entreprise se dit satisfait des dernières décisions des plus hautes instances du pays pour la relance économique qui vise à imprégner une nouvelle dynamique. Une économie, dira-t-il, sévèrement déstabilisée par le recul des recettes des hydrocarbures, mais aussi par les effets de la situation sanitaire actuelle. Il juge dans ce cadre que le plan de relance économique tel que préconisé par le gouvernement donne des signes favorables pour une nouvelle économie centrée avant tout sur la réduction des importations et la réduction des dépenses publiques. Lors de son intervention, hier, sur les ondes de la Radio nationale, Mohamed Agli Sami a estimé que le discours politique intervient dans une conjoncture économique particulière et urgente, mais il dit attendre que son application sur le terrain soit décidée dans les «plus brefs délais».
Ce plan de relance, qui est axé sur une économie numérique, une économie rapide et la création de start-up, donne l'occasion à 2 millions de jeunes universitaires en attente d'investissements, fait-il remarquer. Mais ce qu'il qualifie d'«élément moteur» pour la réussite de ce plan de relance, c'est l'adaptation du système bancaire à la réalité économique, fait-il remarquer. Dans ce cadre, il dira qu'il faut aller «au plus vite» vers l'ouverture de banques privées. Ces nouvelles institutions financières sont à même d'absorber, selon lui, la masse monétaire qui circule dans le marché informel». Cette masse monétaire en devises, le président du FCE l'évalue à près de 80 millions de dollars. Et c'est dans le même sillage qu'il rappelle que cette crise sanitaire donne l'occasion de réduire le marché noir de la devise. «Si l'on arrive à récupérer entre 20 à 30% de cette masse, c'est déjà une bonne solution», estime-t-il.
Parmi les points positifs qu'il cite dans la stratégie du gouvernement pour la relance économique figure la volonté de l'Etat de briser les barrières de la bureaucratie, «le point noir» qui a enfreint depuis toujours toutes les initiatives d'investissement. Dans ce cadre, il parlera de l'instauration d'une économique nouvelle qui réponde aux normes internationales dans le cadre de la réforme du système bancaire, prévu par le gouvernement. Enfin, sans citer de chiffres précis sur les effets de la crise sanitaire sur les entreprises, Mohamed Agli Sami estime que le chiffre d'affaires de ces entreprises a été impacté de près de 80%.
A. B.
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Posté Le : 16/07/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Abdelhalim Benyellès
Source : www.lesoirdalgerie.com