Algérie

Le faux terroriste de l'hôtel Sofy



Les faits remontent au 21 août 2008, quelques heures seulement après que le double attentat kamikaze, visant les travailleurs de Todini et le siège du secteur militaire de Bouira, a été commis. Le tribunal criminel près la cour de Bouira a rendu, lundi dernier, un jugement de condamnation à deux ans de prison ferme avec sursis à l'encontre de Z. N., un habitant de Bouira, accusé dans une affaire d'appartenance à un groupe terroriste et menaces. L'homme, la quarantaine dépassée, affichant grise mine, s'est vu donc reconnu coupable dans cette affaire, notamment pour le chef d'inculpation de menaces à l'encontre d'un gérant d'hôtel à qui il tentait de soutirer de l'argent. Les faits remontent au 21 août 2008, quelques heures seulement après que le double attentat kamikaze, visant les travailleurs de Todini et le siège du secteur militaire de Bouira, a été commis. L'accusé qui se faisait passer pour un terroriste appartenant à la « Djemâa islamia » appela la standardiste de l'hôtel Sofy, dont la structure a été ébranlée par l'explosion de la bombe ayant ciblé les travailleurs de Todini, et lui demanda de lui passer le gérant qu'il menaça avant de lui demander le versement d'une somme d'un milliard de centimes en guise de rançon.Au cours de la même journée, le malheureux gérant d'hôtel, sous le choc et la menace de voir les terroristes attenter à sa vie et à celle de ses enfants, recevra un autre appel du même genre. Encore des menaces. Prenant son courage à deux mains, il avisera la police qui finira, au bout de quelques heures d'investigation, à arrêter le suspect en flagrant délit, dans une cabine téléphonique d'où il appelait sa victime pour tenter d'exercer encore des pressions sur elle. Devant le tribunal, et alors que le représentant du ministère public a requis une peine de 10 ans de prison ferme, l'accusé dira qu'à ce moment-là, il n'était pas tout à fait conscient de ses actes, lui qui était sous l'emprise de psychotropes. Des médicaments dont il aurait consommé une dose supérieure à la normale, lui qui était sous traitement suite à une maladie psychique. Les deux avocats assurant sa défense mettront en exergue les troubles psychiques dont souffrait leur mandant au moment des faits. Pour ce qui est de l'appartenance à groupe terroriste, la défense mettra l'accent sur le fait qu'il ne s'agissait là que d'affabulations d'un homme dépourvu de ses capacités mentales. Après délibération, le tribunal criminel, disculpant l'accusé pour le chef d'inculpation d'appartenance à groupe terroriste, retiendra contre lui l'accusation de menaces pour laquelle il a été condamné.


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