Le faux cadre de la présidence

Outre cette usurpation d'identité, les éléments de la police judiciaire et de la Gendarmerie nationale de la localité d'El Kerma ont découvert chez cet individu un lot d'armement composé d'une kalachnikov, trois pistolets, dont un silencieux, un fusil, des cartouches, une cinquantaine de cartes d'identité de ses potentielles victimes et une photo montée de telle sorte qu'on le voit côte-à-côte avec le président de la République. Durant l'audience, le prévenu a reconnu avoir eu réellement l'intention d'aider les personnes qui le sollicitaient sans aucune contrepartie financière ou autre.  Pour le procureur général, cette déclaration que l'inculpé a déjà faite durant toutes les étapes de l'enquête «ne tient pas la route» vu le nombre important de cartes nationales d'identité qui se trouvaient chez lui et les déclarations des cinq victimes présentes à  l'audience. Ces dernières n'ont pas cessé de le démentir. Le mis en cause avait, par ailleurs, un complice qui a comparu également durant ce même procès, car c'est lui qui lui avait remis les armes qui, selon lui, appartenaient à  son oncle (ancien moudjahid) qui devait les remettre aux responsables du musée, disait il. Ce deuxième inculpé a écopé d'une peine de deux ans de prison avec sursis.