Le fatalisme climatique
C?était ça le changement climatique. Oui, la tempête de la semaine dernière. Vous savez, celle qui a fait 14 morts, d?innombrables dégâts matériels et qui est apparu au lendemain d?une journée radieuse et ensoleillée. A ceux qui n?ont de cesse de brandir la notion de bouleversement climatique au point de l?avoir vidé de son contenu, vulgarisé à la limite de l?intox, le changement climatique, c?était toute la semaine dernière. A ceux qui n?y voient qu?une épopée de saison passagère et incontournable, il suffit de se plonger dans l?historique de la météorologie algérienne et mondiale pour s?apercevoir que si les inondations et tempêtes ont quelque peu fait flancher le cours d?une bataille maritime menée à grand renfort de tambour par les Barberousse et autre janissaires, il n?en demeure pas moins que le climat se dérègle, que la planète pète un plomb et que les générations à venir ne sont pas près d?étudier les mêmes livres de géographie que nous. Et si la notion de génération future parle peu dans l?inconscient individuel, il suffit de se dire que les générations futures, ce sont nos bambins. Pas ceux d?après, non. Les générations futures, c?est plutôt la prochaine génération. S?il est une part de fatalisme propre à nos sociétés arabo-musulmanes, cette part ne doit pas cacher l?essentiel de l?autre aspect de cette culture et qui réside dans la notion, cette fois, de libre arbitre. Si les foudre et trombes d?eau sont l??uvre du divin, l?arrachage des arbres qui permettent à la terre déjà meuble de se constituer une assise durable et stable n?est l??uvre que de l?homme. De même, l?amoncellement de déchets aux abords des regards et bouches d?égoût sont de la responsabilité de l?homme et à plus grande échelle, l?accumulation non négligeable de gaz à effet de serre.
Posté Le : 05/12/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Zineb A. Maiche
Source : www.elwatan.com