Algérie

Le fait du prince



Le fait du prince
Le passage des quatre clubs de football, MCA, MCO, CSC et JSS en l'occurrence, dans le giron de la société Sonatrach et de ses différentes filiales, sur injonction politique, juste avant la promulgation de la nouvelle loi sur le sport qui, justement, oblige les clubs à ouvrir leur capital aux investisseurs nationaux et étrangers, lève de nouveau un peu plus le voile sur les calculs politiciens précédant cette démarche. En fait, en décidant par anticipation et en l'absence de tout appel d'offres public d'ouverture de capital, d'affecter ces clubs à la société pétrolière, les pouvoirs publics ont déjà soustrait ces équipes à la règle économique du professionnalisme en mettant les éventuels investisseurs, nationaux ou étrangers, devant le fait accompli. Une nationalisation au rabais qui n'aura coûté aux caisses de Sonatrach que des broutilles, comparativement à ce qu'aurait dû consentir comme effort financier un investisseur privé. L'objectif inavoué est pourtant clair : garder la mainmise sur le football et par la même éloigner ces quatre 'viviers populaires" de toute velléité de récupération par des milieux politiques. Non pas tellement par peur de leur instrumentalisation par d'autres formations politiques mais beaucoup plus dans le souci d'en faire bon usage, en perspective des échéances électorales comme ce fut le cas en marge de la rencontre de coup d'Algérie MCA-CSC, avec ce grand Tifo plébiscitant un quatrième mandat pour le président Abdelaziz Bouteflika. En fait, l'Etat a pris le risque d'ouvrir le capital des clubs de football à l'exception du MCA, du MCO, de la JSS et du CSC eu égard à leur 'grande gravité" sur le plan politique. Seulement voilà, des voix s'élèvent déjà au sein de ces clubs pour fustiger une opération de rachat de façade qui tarde à se traduire sur le plan financier. C'est que les fonds tardent à venir. Mais gageons qu'à l'approche des échéances électorales, l'argent de l'Etat coulera de nouveau à flots.
S. L.
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