Algérie

Le fair-play est dans la campagne



Le fair-play est dans la campagne
Fair-play intégral. Au troisième jour de la campagne électorale, les candidats semblent s'en tenir au strict respect mutuel, donnant corps ainsi aux souhaits exprimés ici et là. Point d'injures, invectives ou autres procès en sorcellerie. En candidats disciplinés, les postulants ou leurs représentants à l'élection présidentielle ont pour le moment les yeux rivés sur leurs programmes respectifs qu'ils apprennent à décliner sous différentes variantes, des projets de réformes institutionnels ou promesses d'un mieux être socioéconomique. Bien avant l'ouverture de la campagne, des voix ont exhorté les prétendants à se dispenser des attaques personnelles qui risquent de polluer davantage un climat politique délétère. On le sait depuis la nuit des temps, la campagne électorale, quel que soit son enjeu, dès lors qu'elle singularise la folle course au pouvoir, est propice au discours belliqueux, virulent, au moins irrévérencieux à l'égard de l'adversaire. Nonobstant l'incision du débat contradictoire. Avant d'être une question de self contrôle, le fair-play, comme dans une compétition sportive, est une obligation réglementaire. Il ne dispense pas d'être vigoureux et véloce pour gagner le match. La Commission nationale de supervision de l'élection présidentielle l'a rappelé dans un communiqué. « Tout candidat doit s'interdire tout geste, attitude, action ou autre comportement déloyal, injurieux, déshonorant, illégal ou immoral ... ». Ne pas altérer le bon déroulement de la campagne, c'est aussi éviter l'affichage sauvage et d'attenter au principe de l'équité et de l'égalité de traitement des postulants, aussi bien en ce qui concerne les moyens logistiques affectés que l'équilibre accès à la communication publique. Ces règles de bon voisinage et de partenariat sont édictées par la loi électorale. Le challenge pour l'administration publique est de les faire respecter. Et les candidats de se les imposer en tant impératif d'éthique. A part quelques échanges à fleurets mouchetés, le ciel est bleu azur. Calme et sérénité. Tels sont les qualificatifs qui restituent le décorum de ce début de campagne qui surprend, chemin faisant, par le début d'intérêt que commence à porter le public aux réunions publiques. L'attitude des citoyen-électeurs face aux réunions publiques est un baromètre de ce que sera la participation le jour du scrutin. Et comme tout début, la tendance devrait être confinée dans l'expectative. On observe, on juge, on s'épie, puis la curiosité de voir, de palper, s?éveille. Sur ce plan, le début de la campagne ne se déroule pas dans « l'indifférence générale », contrairement aux prédictions pessimistes. La politique a de beaux restes. Elle revêt ses lettres de noblesse quand elle réussit à susciter le rêve. Puisqu'elle a prouvé dans l'histoire de l'humanité qu'elle engendre des changements et des alternances. Les salles de meetings ne sont donc pas désaffectées, loin s'en faut. On ne peut soudoyer simultanément autant de monde pour une présence physique, à supposer que l'expédient ait pignon sur rue. Les images renvoyées des différents coins du pays dénotent un intérêt insoupçonné pour l'événement, à ce stade des joutes. Il reste à amplifier l'essai et à le transformer en adhésion active. Sous la forme du bulletin glissant dans l'urne.




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