Algérie

le fado s'invite à Koléa 4e édition du festival culturel maghrébin de musique andalouse



Pour sa 4e édition, le Festival culturel maghrébin de musique andalouse de Koléa (Tipasa) se tiendra cette fois-ci au sein de la maison de la culture de Koléa, un joyau du secteur de la culture, faut-il le souligner, érigé avec des défauts techniques soulevés par la ministre de la Culture lors de sa visite sur le site.
Le projet de cette maison de la culture avait mis 12 années avant de voir le jour, mais néanmoins a «dévoré» une enveloppe financière qui avoisine les 430 millions de dinars. Il n'en demeure pas moins que la disponibilité de la maison de la culture de Koléa épargne aujourd'hui aux organisateurs du festival une somme de 8 millions de dinars, consacrés précédemment pour la location du chapiteau où se tenait cette manifestation musicale maghrébine. La «fugue inattendue» de la 3e édition du festival vers Tlemcen n'avait pas été appréciée par les responsables de la wilaya de Tipasa. Cette 4e édition du festival avait été entamée hier (samedi, ndlr) par un hommage au Cheikh Dahmane Benachour. La soirée de clôture (jeudi 6 décembre, ndlr) sera aussi marquée par un hommage au Cheikh Kaddour Dersouni.
Les 3 écoles de la musique andalouse (Constantine ' Alger ' Tlemcen) seront représentées lors de cette édition comme à l'accoutumée, en plus de la production des troupes musicales venues du Maroc, de Tunisie et un duo flamenco. L'absence des musiciens libyens n'est pas passée inaperçue. Les organisateurs, toujours en quête de l'histoire musicale dans l'art andalou, ont décidé d'inviter l'artiste portugaise Cristina Bronco, pour faire découvrir le fado aux familles algériennes, le fado qui n'est autre qu'un chant populaire portugais en vogue dans le continent européen, un art pourvu de quelques notes musicales tirées des origines de la musique andalouse, selon quelques musiciens.
Ce festival maghrébin de musique andalouse de Koléa qui a débuté hier, s'achèvera le jeudi 6 décembre. Chaque soirée commencera à partir de 19h. La capacité de la grande salle de la maison de culture où se produiront les artistes ne dépassera pas 650 places. La mise en service de cette infrastructure du secteur de la culture a coïncidé avec la célébration du cinquantenaire de l'Indépendance. Un acquis de taille pour la wilaya de Tipasa, qui s'ajoute au centre universitaire de Tipasa et la voie express qui relie Alger à Cherchell. L'infatigable Labri Nordine, un des transfuges de l'Association culturelle Dar El Gharnatia de Koléa, avait animé une conférence de presse mardi dernier à Koléa.
En l'absence du commissaire de ce festival, Benblidia Hamid, pour des raisons de santé, Labri Nordine, qui fait partie aussi du bureau du festival aura la lourde charge de l'organisation «at-home» de ce festival, une manifestation hautement culturelle qui a toujours drainé la grande foule de mélomanes. Néanmoins, le concepteur du festival, Benblidia Hamid, avait inscrit au programme pour cette 4e édition la tenue de 2 conférences ayant pour thèmes : «Les thèmes littéraires du mouwachah et du zadjel» et «Poésie d'Abi Medyène Chouaïb ; entre musique andalouse et sanaâ», animées respectivement par les chercheurs Sâadane Benbabâali et Toufik Benghabrit.
La star algérienne, Hamidou, a été désigné pour clôturer cette 4e édition, en interprétant son riche répertoire musical, lui l'enfant artiste qui a baigné dans l'univers musical depuis ses débuts dans une association de musique andalouse, avant de voir ses talents s'envoler vers d'autres lointains horizons.


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