Depuis le début de l'été, Tizi-Ouzou a été en proie à des incendies de forêt, se plaçant en tête des wilayas touchées par ce phénomène. Ainsi, plus d'une centaine d'incendies ont été constatés, depuis le début de la saison, détruisant quelque 2624 ha de forêt, broussailles et maquis, dans de nombreuses localités.Un phénomène exceptionnel dû au facteur climatique et naturel ' Pas tout à fait, répond le conservateur des forêts, Youcef Ould Mohamed, qui rappelle que la quasi-totalité de ces feux est due à l'activité humaine. Selon ce responsable, la main de l'homme est responsable, de façon directe ou indirecte, et souvent pour des raisons criminelles.
Les petits feux de feuilles et de branches mortes pour des activités récréatives en forêt (barbecues et déjeuners en groupe) ont été cités, pour une infime proportion, parmi ces fautes humaines, mais involontaires, à l'origine de ces brasiers.
Mais il y a d'autres raisons : notre interlocuteur les qualifie de volontaires et répondant à des motivations criminelles. Parmi ces actes pour lesquels la justice a été saisie, Youcef Ould Mohamed cite le recours au défrichement, un phénomène consistant à libérer par le feu des espaces boisés pour mettre le sol en culture, le transformer en pâturage ou dédié à l'urbanisme.
En effet, interrogé par les journalistes, il affirme que «des éleveurs sont soupçonnés de brûler des espaces forestiers afin de permettre le renouvellement du couvert végétal et, ainsi, favoriser la repousse d'une herbe aux fibres moins ligneuses et moins dures, et donc comestibles pour le bétail. D'autres individus cherchent à dégager du foncier et des terrains constructibles au c?ur du massif forestier qui relève du domaine de l'Etat».
Selon lui, des personnes ont été identifiées comme étant responsables de ces infractions contre lesquelles des plaintes en justice sont déposées. «Une vingtaine de requêtes ont été introduites en justice», est-il précisé sur la page Facebook officielle de la conservation forestière. Ces actes ne sont pas nouveaux, puisqu'ils ont été dénoncés, lors des ravages en 2019 et les mêmes procédures entreprises. Une démarche coercitive qui n'a, visiblement, pas servi à empêcher la récidive.
S. A. M.
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Posté Le : 16/08/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : S A M
Source : www.lesoirdalgerie.com