Algérie

Le durcissement des peines requis



Le procureur de la République près la cour d'Alger a requis, dans la soirée de dimanche, un durcissement de la peine à l'encontre de tous les accusés dans l'affaire de l'ex-directeur général de la résidence d'Etat «Sahel», Hamid Melzi dont les deux anciens Premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal et les deux fils Melzi. Le parquet a également requis un an de prison ferme assorti d'une amende de deux millions de DA contre les accusés qui ont été acquittés dans cette affaire lors du procès en première instance.La réquisition du représentant du ministère public est intervenue après une journée d'auditions à la barre par le juge. Les accusés ont tous nié les charges retenues contre eux tentant de convaincre le tribunal de leur innocence. Hamid Melzi a maintenu la version du complot fomenté par l'ex- général en fuite, Ghali Belkecir, dont il dit en être victime alors que les anciens Premiers ministres affirment que toutes leurs décisions ont été prises dans le respect des lois.
Poursuivis pour blanchiment d'argent, dilapidation, abus de fonction, trafic d'influence et passation de contrats en violation de la réglementation des marchés publics, les mis en cause dont les ex-responsables de la résidence d'Etat Djenan El Mithak, d'Air Algérie et d'Algérie télécom, avaient été reconnus coupables en première instance et condamnés à des peines allant d'un an à
6 ans de prison ferme. La plus grande peine de 6 ans a été infligée à Ahmed Ouyahia assortie d'un million DA d'amende alors que Hamid Melzi et Abdelmalek Sellal avaient écopé d'une peine de 5 ans de prison ferme assortie respectivement d'amendes de 8 et 1 million DA. Melzi devait verser également une amende de 20 millions de DA à titre de dommages et intérêts au Trésor public avec le gel de tous les comptes bancaires. Ses fils, Ahmed, Salim et Mouloud avaient écopé d'une peine de 2 et un an de prison ferme, assortie d'une amende de 8 millions de DA. Leurs sociétés devaient s'acquitter, solidairement, d'une amende de 32 millions de DA. Des peines de 1 à 2 ans avaient été prononcées à l'encontre des ex-responsables d'Air Algérie, Algérie télécom et Djenan El Mithak.
Dans ce dossier, les malversations ont concerné cinq projets, à savoir le Data Center, le parc de loisirs de Ben Aknoun, la réalisation des 400 chalets de la résidence d'Etat, la rénovation de Djenan El Mithak et le projet du nouveau siège d'Air Algérie.
Dans tous ces marchés, en plus du fait qu'ils ont été octroyés de gré à gré, certains n'ont pas été réalisés, d'autres pas finalisés alors que le montant, lui, a été versé, quelquefois majoré même.


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