Le dur métier de correspondant de presse

A l'instar des autres wilayas du pays, Tamanrasset devrait disposer d'une maison de la presse à même d'ouvrir des perspectives aux jeunes diplômés désirant intégrer le monde de la presse.
Dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de la presse et la liberté d'expression, le siège de la wilaya de Tamanrasset a abrité, le 3 mai, une réception en l'honneur des journalistes et correspondants de différents titres. A l'initiative du premier magistrat de la wilaya, la cérémonie, première du genre, a été marquée par un long débat sur la situation de ce secteur dans cette wilaya et les difficultés auxquelles sont confrontés les journalistes sur le terrain.
Abderrahmane Ben Hamou, journaliste à la radio locale, a soulevé le problème du verrouillage imposé par les administrations et les institutions qui ne disposent pas de cellule de communication. «Recueillir une simple information relève, au quotidien, d'un véritable parcours du combattant», indique-t-il. Et d'ajouter : «Au niveau de certaines institutions, le libre accès à l'information est difficile, voire impossible.» Pour sa part, L. Mohamed, journaliste à la radio régionale de l'Ahaggar, s'est interrogé sur le nombre réduit de journalistes dans cette région du Grand Sud, qui s'étend sur une grande superficie. « A l'instar des autres wilayas du pays, Tamanrasset doit disposer d'une maison de la presse à même d'ouvrir des perspectives aux jeunes diplômés désirant intégrer le monde de la presse», a-t-il, par ailleurs, suggéré.
Une imprimerie pour Tam
Tout en soulignant le rôle prépondérant joué par la presse dans le processus du développement local, le wali de Tamanrasset, Saïd Meziane, a plaidé pour l'exercice de ce noble métier avec plus de professionnalisme et d'objectivité. Il a, à l'occasion, réitéré sa volonté de renforcer l'exercice en instruisant toutes les administrations, placées sous son autorité, à l'effet de travailler en étroite collaboration avec la presse.
Une émission portant sur le métier de journaliste et les contraintes auxquelles il doit faire face a été organisée par la radio locale, à l'occasion de la journée de la presse, et ce, en présence de spécialistes en la matière. Plusieurs intervenants ont, lors de cette émission, saisi l'occasion pour soulever l'épineux problème de la distribution de journaux.
Il convient de signaler qu'en plus de la double majoration payée pour se procurer un journal, la distribution dans la capitale de l'Ahaggar se fait avec un à deux jours de retard. Le ministre de la communication avait, faut-il le rappeler, promis de réaliser une imprimerie à Tamanrasset pour mettre un terme au problème de distribution.
C'était lors de la visite de travail qui l'avait conduit dans cette wilaya en novembre 2011, en compagnie du directeur général de l'imprimerie algérienne. Malheureusement, rien n'a été fait depuis...