Le dur labeur

Dame coupe préserve jalousement ses secrets qu'elle ne révèle qu'une fois ses choix arrêtés pour en faire des heureux et à la fois des malheureux. Souvent ces choix provoquent d'énormes surprises et mettent en relief l'importance de la formation qui finit toujours par payer.Le PAC, heureux du choix porté sur lui par Dame coupe en faisant «humilier» l'USMA, leader du championnat national, illustre parfaitement l'image de l'équipe qui cueille les fruits d'un dur labeur. L'USMA, intouchable en championnat qu'elle domine des pieds et de la tête et finaliste de dernière édition de la champion's league africaine, n'a vu que du feu devant de jeunes joueurs, purs produits de l'école de Paradou qui se sont tout simplement baladés le long du match de ce tour de la Coupe d'Algérie. Et même si le coup de pouce de Dame coupe est incontestable, force est de louer ce travail de longue haleine effectué par cette école qui non seulement brille en championnat de ligue 2 et en coupe mais aussi, elle a le mérite d'avoir alimenté l'équipe des U23 finaliste de la dernière CAN. Une récompense fort méritée et un succès réussi grâce aux longues années de labeur et de travail ininterrompu. La preuve que l'investissement reste le seul moyen à même de donner une nouvelle impulsion au football national, pris dans l'engrenage de l'argent au détriment de la formation. Nos U23, tous issus de l'Académie de football et du PAC, sont également un exemple pour tous nos clubs qui n'accordent aucune importance aux jeunes, les laissés-pour-compte d'une politique approximative qui, faut-il le reconnaître, a montré toutes ses limites. Le Paradou a ouvert le bal de la formation mais les autres équipes n'ont pas suivi ni même pensé un seul instant à lancer des écoles de football. Le premier récolte les fruits et les autres continuent à dormir sur leurs lauriers.