Algérie

Le droit au bien-être



Le droit au bien-être
Un emploi et un logement décent, deux exigences tout à fait légitimes de la part des citoyens et un droit qu'ils ne cessent de réclamer parfois de manière houleuse. Près d'une année après les émeutes de janvier dernier, rien n'est fait pour permettre aux populations d'avoir une existence plus convenable et plus appropriée à leurs besoins. Les pouvoirs publics sont censés travailler pour leur bonheur, c'est leur raison d'être aux différents postes de responsabilité. Que vaut un pays sans son peuple ' Ce qu'on constate, c'est que celui-ci est considéré comme la cinquième roue de la charrette, que les députés ont désossée (la charrette) en vidant de leur substance les réformes en projet, l'ensemble des roues ne servant donc plus à rien. Qu'importe ce qu'il peut en penser puisqu'il n'a pas été consulté. Il pourra ainsi continuer à faire son chemin de croix, à subir les retombées du chômage, à désespérer de pouvoir un jour accéder au logement dont les prix sont rédhibitoires, chose rendue possible par l'inertie des pouvoirs publics et par le piétinement des lois par les spéculateurs de tous bords qui ont anéanti, chez les citoyens, l'espoir d'acquérir un toit. Ceux qu'on appelle les représentants du peuple parce que délégués par ce dernier pour faire part de ses attentes et voter les lois en sa faveur, donnent l'impression de ne pas être conscients de la confiance de celui-ci et de la responsabilité qu'ils portent sur leurs épaules. Les aspirations du peuple doivent être au c'ur de toutes les préoccupations, d'autant plus qu'elles ne gênent en rien les ambitions des uns et des autres. Ce n'est pas en fermant les yeux et les oreilles pour ne rien voir et ne rien entendre qu'on doit tracer son ascension, celle-ci n'est pas antinomique avec la défense des intérêts des populations en proie aux difficultés, que ce soit dans les grandes villes ou dans les régions reculées du pays. On ne peut pas dire que les conditions de vie sont meilleures pour celles vivant en milieu urbain, l'indigence et la difficulté d'exister étant les mêmes. Une situation qui n'a pas l'air d'embarrasser outre mesure, les chantiers et les projets piétinant et retardant le développement local. Les choses en sont au même stade. Les citoyens n'en peuvent plus de supporter les conséquences de la dégradation de leur pouvoir d'achat et ils sont toujours dans l'attente, notamment en ce qui concerne le logement et l'emploi. Les pouvoirs publics ont le devoir de répondre à cette attente. C'est le moins qu'ils puissent faire, le droit au bien-être ne doit pas être une utopie, il faut que ce soit une réalité.

R. M.


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