Le Doyen freiné dans son élan par le CABBA Mouloudia d'Alger

Tout le monde savait que la rencontre CABBA-MCA n'allait pas être une partie de plaisir pour les visiteurs.
Les appréhensions se sont donc vérifiées. «On s'est retrouvé face à un comité d'accueil assez spécial», a indiqué un dirigeant mouloudéen présent au stade. La délégation a vécu l'enfer, selon un autre témoin. Les dirigeants bordjis ont brillé par leur absence, déplore un accompagnateur du MCA, encore sous le choc de l'après-midi mouvementée vécue à Bordj Bou Arréridj.
Selon le coach Zemiti, «nos vies étaient en danger si nous avions gagné». C'est dire combien était délicate, voire très risquée la tâche du onze mouloudéen, par ailleurs, déjà très affecté par la crise qui a secoué le club suite aux sanctions de la LNF à l'encontre de Menad, Babouche et Chaouchi pour les raisons que l'on sait. Une bourde de Djemili qui rate sa sortie devant Ali Guechi, ce dernier plante sans peine la première banderille alors que la seconde est l''uvre de son coéquipier Saâdi qui se joue du keeper mouloudéen avec un joli lob et le sort est jeté pour le Doyen qui n'aura résisté qu'une seule mi-temps.
Cette défaite marque un coup d'arrêt dans le parcours des Vert et Rouge à la veille d'un sprint final décisif pour la seconde place au classement.
Ainsi, le bel élan du Doyen a été freiné avec pour conséquence la perte provisoire du fauteuil de dauphin en raison de la victoire de l'USMH, le club qui le talonne de près et tout aussi intéressé légitimement par la Champion's League africaine.
Désormais le MCA est dos au mur. S'il veut reprendre la seconde place et la conserver, il doit gagner impérativement les deux matches restants face respectivement au CA Batna, déjà relégué en Ligue 2, et l'USMH, un très gros morceau. MCA-USMH sera une finale en clôture du championnat avec à la clé une place pour la prestigieuse compétition africaine interclubs.