Le Doyen droit dans le mur

Cette élimination précoce du lauréat de la dernière Coupe d'Algérie, symbolise parfaitement une situation d'échec face à laquelle le MCA va devoir réagir au plus vite.Le dernier tenant du trophée populaire, en l'occurrence le Mouloudia d'Alger, a finalement été sorti de la compétition populaire, samedi dernier dans l'antique Cirta, par les Sanafir du CS Constantine. Un match choc des 32èmes de finale qui a fait le plein au stade Chahid Hamlaoui, et qui a surtout tenu en haleine les nombreux présents. Lors de cette rencontre, les ténors de la Ligue 1 Mobilis ont tout donné pendant 120 minutes de jeu très intenses. Dame coupe a donc finalement tourné le dos au Mouloudia qui avait pourtant réussi à ouvrir le score à la 10ème minute, suite à un coup-franc exécuté par Hachoud, et sur lequel le défenseur clubiste Bouba, déviait malencontreusement de la tête le ballon dans la cage de son keeper Si Mohamed Cédric. Comme scénario idéal, les Mouloudéens ne pouvaient pas rêver mieux, notamment dans ce type de confrontation. Mais comme piqués au vif, les protégés du coach Rachid Belhout allaient très vite régir, notamment avec l'entrée en jeu du Malgache Voavy, une minute après le but du Mouloudia d'Alger. Dix minutes plus tard, le CSC remettait les pendules à l'heure, sur penalty, suite à une erreur de main commise dans les 6 m par Zeghdane, et sur lequel Hamza Boulemdaïs allait imparablement battre le portier Chaouchi. A un partout, la rencontre allait s'emballer, surtout au niveau du milieu de terrain. En seconde mi-temps, le Mouloudia montait d'un cran en attaque, devant des clubistes qui allaient de leur côté miser le plus souvent sur le contre. Une deuxième période de jeu très hachée, et au cours de laquelle l'équipe alignée par l'entraîneur portugais Artur Jorge joua son va-tout, notamment par le biais de Gourmi. Mais en vain, il était dit que cette très disputée confrontation allait devoir se prolonger au cours de 30 minutes supplémentaires, avec de surcroit un avantage numérique en faveur du club Algérois, suite à l'expulsion du malheureux Bouba, au cours du temps additionnel. A dix, les Sanafir du CSC ont pourtant joué crânement le coup, pour marquer un deuxième but, fort bien construit à la 99ème minute, et sur lequel le jeune rentrant Gherabis, allait crucifier de son pied droit l'infortuné Chaouchi, suite à une belle balle en cloche donné dans le dos de la défense algéroise par ce diable de Voavy. Face à ce nouveau coup du sort, le Mouloudia d'Alger allait pourtant avoir le but de l'égalisation par le biais de Djallit, mais ce dernier voyait son tir miraculeusement stoppé par le portier Cédric. Cependant, le dernier quart des prolongations allait s'avérer encore plus palpitant, notamment lorsque les camarades de Yachir allaient jeter leurs ultimes forces en attaque, et bénéficier de plusieurs corners. D'ailleurs, au cours de l'ultime minute du temps additionnel, suite à un énième corner en faveur du Mouloudia, Gharbi plaçait une tête rageuse sur la barre transversale, et suite à laquelle l'arbitre Mial mettait fin aux débats, dans un stade totalement en effervescence, côté supporters clubistes. Dans le camp du MCA c'était par contre partout la consternation totale, sous les yeux d'un Artur Jorge complètement impuissant, mais qui allait déclarer après le match que ses attaquants ont encore failli. Il est vrai que le Mouloudia d'Alger s'est procuré plusieurs occasions franches, mais toutes gâchées au final, comme si quelque part, un véritable syndrome a affecté cette saison l'attaque du MCA. Pour preuve, tous les attaquants à ce jour, et ils sont légion, ne sont pas encore parvenus à redonner du mordant à ce secteur de jeu au sein duquel, il semble bien que plusieurs joueurs ne sont plus du tout dans le coup aujourd'hui. Résultat des courses: l'enfer du Mouloudia d'Alger perdure, et la suite de la saison risque fort d'être encore plus compliquée pour le Doyen dont les deux prochaines sorties en championnat ne s'annoncent guère de tout repos. Cette élimination précoce du dernier tenant du trophée populaire, symbolise aujourd'hui parfaitement une situation d'échec face à laquelle le MCA va devoir réagir au plus vite. Quant à Artur Jorge, il est clair que sa mission est désormais complètement focalisée sur le sauvetage du Doyen. Et rien d'autre à l'avenir.