Algérie

Le doute se réinstalle !



Le club phare de Cirta a mal accusé le coup : la défaite, vendredi passé au stade du 5-Juillet (Alger) face au MCA, en mise à jour du Championnat n'a pas été digérée ni par les Sanafir encore moins par le board du club.Le CS Constantine est-il voué à vivre au rythme de l'instabilité, comme nombre de «grandes enseignes» du football algérien ' Il semble bien que oui à croire les «misères» faites aux joueurs et aux membres du staff de l'équipe au lendemain de la défaite, à Alger, contre le Mouloudia. Cette déconvenue aussi amère soit-elle, car essuyée face à un ensemble mouloudéen réduit à 10 dès la demi-heure du match, n'était pas la première du CSC face à cet adversaire historique.
En dix déplacements (dont un pour le compte de la Coupe d'Algérie) sur Alger depuis la saison 2011-2012, les Constantinois n'ont obtenu que trois points cumulés après trois nuls, 2-2 le 31 janvier 2012 puis deux fois 0-0 le 9 mars 2013 et le 6 décembre 2014. Soit 24 points perdus sur les 27 possibles en sus d'une humiliante élimination en coupe (3-0). Cette saison, c'est vrai que le CSC n'avait pas concédé de défaite avant le rendez-vous contre le Mouloudia d'Alger mais sa seule victoire, contre l'USMA, n'a été obtenue que sur le fil (but sur penalty de Sheiboub durant le temps additionnel). Ce jour, les camarades de Yettou avaient aussi réalisé leur premier succès en terminant la partie à dix après l'exclusion de Benmessaoud à l'heure de jeu sans que les Usmistes crient au scandale.
Et la défaite face au MCA ne sera certainement pas la dernière de l'équipe constantinoise qui a des qualités mais également des lacunes. Son coach, Abdelkader Amrani, en était le premier à le reconnaître dès l'amorce de la saison. Le natif de Tlemcen qui n'a jamais confié qu'il allait jouer le titre, mais simplement les premiers rôles en championnat, subit aujourd'hui des critiques sur un objectif qu'il n'a pas défini. Lui, en concertation avec la direction du club et le désormais ex-manager Nasser Medjoudj, avait tablé sur la formation d'un groupe compétitif à moyen terme. C'est vrai, pour les fans du CSC, le club ne peut jouer que les sommets mais afin d'y parvenir, deux voies sont à suivre. Recrutement tous azimuts en mettant le prix et de la folie sinon la mise en place d'une politique de formation étalée sur quelques saisons qui ne devrait que porter ses fruits. Cette deuxième voie paraît actuellement la plus fiable, l'équipe «réserve» du CSC étant en train de réussir une bonne entame de son championnat face à des adversaires qui, eux aussi, ne manquent pas d'atouts. 3e au classement de son championnat avec 11 points en compagnie de l'ESS, du PAC et de l'USB, l'équipe «réserves» du club constantinois n'a pas encore concédé de défaite en cinq rencontres jouées (trois victoires et deux nuls) et un succès en match retard face au CRB ce qui la propulserait comme leader devant la JSS (13 points) et le MCO (12 points).
Amrani ne comprend pas !
C'est cette optique qu'entrevoyait le coach de l'équipe première, Abdelkader Amrani pour surmonter les obstacles à venir. Lui qui, toujours en concertation avec les dirigeants, était (et l'est encore) convaincu que «les meilleurs joueurs qui font la différence en Algérie» ne sont pas légion. D'où l'inflation remarquée dans la masse financière consacrée pour acquérir des joueurs «qui traînent les clubs devant la Trals (ex-CNRL)» aussitôt les premiers salaires retardés. Amrani qu'on accable de ne pas avoir recruté ses «meilleurs joueurs» ne comprend toujours pas le pourquoi de cet acharnement sur sa personne alors que le «projet» a été monté de concert avec la direction de l'ENTP qui lui a conseillé de ne pas commettre les erreurs du passé en s'attachant les services d'éléments chers et non rentables. Cela rappelle étrangement l'année du premier divorce entre Amrani et le CSC, intervenu quelques mois après le premier titre national du club du Vieux Rocher. Amrani qui a paru désemparé suite à la levée de boucliers qui a suivi la défaite face au MCA ira-t-il jusqu'à rompre sa relation de travail avec l'ENTP qu'il soupçonne de s'être montrée «passive» ces derniers temps, notamment depuis le départ de Nasser Medjoudj ' Pour moins que ça, l'entraîneur tlemcénien a pris ses bagages et a claqué la porte de nombreuses formations qu'il a eu à coacher depuis sa toute première expérience, en 1993, à la barre technique du WA Tlemcen.
M. B.


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