Algérie

Le doute plane



Le doute plane
Les Tunisiens sont appelés à élire demain leur président post-révolutionIls étaient pas moins de 70 candidats, au départ, à avoir déposé leurs dossiers. Aujourd'hui, ils ne sont que 23 après que quatre autres candidats eurent jeté l'éponge mercredi dernier.L'Assemblée nationale constituante (ANC), élue en octobre 2011 pour rédiger une nouvelle loi fondamentale après la chute du régime Ben Ali, a tiré sa révérence jeudi. Le futur Parlement élu le 23 octobre dernier, devra entrer en fonction dans les jours à venir.Les 217 élus se sont réunis dans une ambiance bon enfant pour leur dernière session plénière, avant de prendre une photo de famille et de signer un exemplaire de la Constitution.«Le fait de clôturer trois années de travail, c'est quand même quelque chose de très important, surtout au vu du bilan auquel nous sommes parvenus», a déclaré le président de la Constituante, Mustapha Ben Jaâfar.Après cela, la Tunisie s'apprête à élire un nouveau chef d'Etat. Exactement un mois, jour pour jour, après avoir élu le 23 octobre son Parlement, c'est la place à la présidentielle. Un éventuel second tour est prévu fin décembre.Il faut dire que le choix du quatrième président depuis l'indépendance est un évènement en soi, même si la Constitution adoptée en début d'année confère davantage de pouvoir au législatif qu'à l'exécutif. Autrement dit, faut-il voir là le signe de l'intérêt majeur porté à l'évènement ou tout simplement l'expression de la mosaïque de partis politiques' Ils étaient pas moins de 70 candidats, au départ à avoir déposé leur dossier. Aujourd'hui, ils ne sont que 23 après que quatre autres candidats eurent jeté l'éponge mercredi dernier. Même si ce retrait ne peut être pris en compte, notamment l'ancien gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, Mustapha Kamel Nabli, qui dénonce l'emploi excessif de l'argent dans la campagne. Et encore, Ennahda le deuxième parti du pays, avec 30% des sièges au nouveau Parlement a décidé de ne pas présenter de candidat préférant pour l'instant rester en arrière-plan et afficher peu d'appétit immédiat pour le poste suprême. Ce qui n'est pas le cas pour le président sortant, Moncef Marzouki, candidat à sa propre succession. Pour l'heure et à moins d'une surprise de dernière minute, le chef de Nidaa Tounès, l'ex-Premier ministre Béji Caïd Essebsi, en est le favori, face notamment au président de la République Moncef Marzouki.Le président de Nidaa Tounès et son candidat à la présidentielle du 23 novembre, Béji Caid Essebsi, a assuré qu'il commencera par se rendre aux régions du Sud, dans le cadre de sa campagne électorale, en cas de passage au 2ème tour.«Bejbouj» a déclaré qu'il commencera par se rendre aux régions du Sud, dans le cadre de sa campagne électorale, en cas de son passage au second tour.«Je ne peux pas visiter toutes les régions... je suis humain. En cas de mon passage au second tour, je commencerai par les régions que je n'ai pas visitées lors de cette campagne électorale.» a-t- ajouté. Il est donc à se demander comment BCE pourrait tenir le rythme en tant que président de la République avec un timing aussi chargé qu'il aura à gérer.Bref, lors de sa visite à Sfax, avant-hier, BCE a déclaré qu'il a résumé tous les sujets durant ce meeting, puisque c'est le dernier de sa campagne électorale. Il a assuré, en outre, qu'il ne remportera pas la présidentielle si les partisans de Nidaa Tounès, seulement, voteront pour lui. «Je compte sur d'autres tranches de la société.» a-t-il renchéri.Beji Caïd Essebssi a estimé qu'il y a une tentative de division du peuple, dont ils ne sont pas responsables. Concernant la première décision à prendre en cas de victoire, BCE a répondu qu'il ne prendra aucune décision et a assuré que les responsabilités du président de la République sont limitées, selon la Constitution. «Les décisions se prennent au niveau du gouvernement. «a-t-il précisé.BCE a expliqué que sa déclaration concernant les «188 députés de Nidaa Tounès» n'est qu'un lapsus. Il a ajouté néanmoins, que Nidaa Tounès a 88 sièges au Parlement, suite à l'adhésion de deux députés au mouvement. Il y a également Mondher Zenaidi, candidat numéro 23 à l'élection présidentielle, qui a de faibles chances de passer au 2e tour. Ce dernier qui a marché d'un pas décidé vers le mausolée de Habib Bourguiba, avant-hier, dans la ville de Monastir, à 160 kilomètres de la capitale, a déclaré: «Je suis venu me recueillir sur le tombeau du père de la nation, l'exemple suprême dont je revendique l'héritage. « Mondher Zenaidi est en revanche moins prompt à faire référence à l'ère Ben Ali sous laquelle il a pourtant occupé de nombreux postes de ministre (de 1994 à 2011). Mais il n'est pas le seul des 23 candidats en lice pour la présidentielle à avoir occupé cette fonction sous «l'ancien régime «. Ce dont se réjouit Mondher Zenaidi «c'est la grande réussite de la révolution tunisienne: quatre ans après, tous les Tunisiens qui bénéficient des conditions prévues par la loi et la Constitution peuvent se présenter aux échéances démocratiques. « Enfin, à J-2 des urnes, un dispositif sécuritaire impressionnant a été mis en place dans les endroits stratégiques de la capitale. Des groupes de policiers civils et en tenue, bien armés, procèdent aux fouilles, notamment, des véhicules. On a constaté, par contre, moins de groupes de touristes sur l'avenue Habib Bourguiba.Hier, le ministre de la Défense, Ghazi Jeribi, a annoncé l'approbation en Conseil des ministres du projet de création d'une agence des renseignements et de la sécurité.Définissant les contours de ce projet, le ministre a affirmé qu'il s'agit d'une institution nationale à caractère administratif qui sera sous la tutelle du ministère de la Défense afin de parer aux failles dans le domaine des renseignements. Le ministre a ajouté que ce projet s'inscrit dans le cadre d'une vision globale et stratégique du système de sécurité nationale et de la lutte contre le terrorisme.




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