Algérie

Le dossier syrien continue de diviser L'ONU et la Ligue arabe pas sur la même longueur d'onde



Le président du Conseil de sécurité et représentant russe a fait état de profondes divergences sur le dossier syrien au sein du Conseil.
Le président du Conseil de sécurité, le Russe Vitaly Churkin, a affirmé jeudi que la Ligue arabe avait 'sapé" les efforts de l'envoyé spécial conjoint de l'ONU et de la Ligue arabe, M. Lakhdar Brahimi, et il a souhaité que l'ONU lui donne le soutien qu'il mérite. M. Churkin a fait cette déclaration lors d'une conférence de presse au siège de l'ONU, à New York, pour la présentation du bilan des activités du Conseil de sécurité dont il est le président pour le mois de mars. Interrogé sur la question syrienne et de la coopération future sur ce dossier entre l'ONU et les organisations régionales, le président du Conseil de sécurité a rappelé que le communiqué de Genève avait souligné la nécessité d'établir des contacts entre le gouvernement syrien et l'opposition, et de créer un dialogue pour la transition. Cependant, a-t-il observé, 'il y a, actuellement, un groupe de personnes dont la légitimité avait été établie à partir de l'extérieur de la Syrie alors qu'il n'y a pas eu d'élections, et les Syriens n'ont pas entendu parler de ces gens". De surcroît, 'la Ligue arabe a sapé les efforts de l'Envoyé spécial Lakhdar Brahimi, ce qui est un développement malheureux qui a nui à la réputation de la Ligue arabe qui est devenue une force négative plutôt que positive", a-t-il poursuivi. 'Au lieu de soutenir les efforts de M. Brahimi, la Ligue arabe a choisi de travailler dans le sens opposé", a regretté le représentant de la Russie qui a espéré que l'ONU donne à l'Envoyé spécial le soutien qu'il mérite. Aussi, le représentant russe a fait état des profondes divergences sur le dossier syrien au sein du Conseil de sécurité. Les Etats-Unis et d'autres estiment que le dialogue entre le gouvernement et l'opposition, sur la base du Communiqué de Genève, est la seule façon d'avancer, mais le Chef du gouvernement de transition syrien ne le souhaite pas, a-t-il dit. A ce propos, il a rappelé que la politique de la Russie sur la crise syrienne était constante dans le sens où elle prône toujours le dialogue entre le gouvernement syrien et l'opposition. Mais, a-t-il observé, les Syriens ont présenté leurs négociateurs tandis que leurs partenaires ne l'ont pas fait : 'Beaucoup défendent du bout des lèvres un règlement politique, mais poursuivent un volet militaire", a-t-il déclaré. Il a également prévenu que la Représentation russe à l'ONU s'opposera à toute éventuelle démarche de l'opposition syrienne pour tenter d'avoir un siège au sein des Nations unies, avertissant qu'un tel cas entacherait la réputation de l'ONU. Selon lui, 'il n'est pas question d'attribuer un siège à des groupes d'opposition qui ne sont pas passés par un processus de légitimation", ajoutant que 'la plupart des pays sont assez intelligents pour comprendre qu'ils peuvent eux-mêmes être la cible d'une telle manipulation à l'avenir".
R. I.


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