Algérie

Le dossier Gassi-Touil sur la table du parlement espagnol mercredi Le gouvernement Zapatero accusé de « faiblesse »



Le parlement espagnol va discuter mercredi de l?affaire de l?annulation du contrat de Gassi-Touil entre l?entreprise Sonatrach et le consortium espagnol, Repsol et Gas Natural, signé en 2004. Ce sera à travers des questions adressées au ministre espagnol de l?Industrie Joan Clos par deux partis d?opposition, la CiU (Convergence et Union, une alliance de deux partis catalans) et le Parti populaire (droite) qui est le plus grand parti d?opposition en Espagne. Les deux groupes parlementaires avaient demandé la comparution du ministre de l?Industrie devant la commission de l?industrie de la chambre basse pour donner des explications sur le rôle jugé « faible » de son département dans cette affaire. Elle sera évoquée, dans la matinée de mercredi, par un sénateur du Parti populaire à la chambre haute. Le gouvernement est l?objet de vives critiques depuis l?annonce par Sonatrach de l?annulation du contrat de Gassi-Touil. Le président du Parti populaire, Mariano Rajoy, s?en était pris à la « désastreuse » politique extérieure du gouvernement de Zapatero, l?accusant d?être incapable de défendre les intérêts de l?Espagne. Le député du CiU, Josep Sánchez Llibre, devrait l?interroger au niveau de la chambre basse au sujet du « grave préjudice causé par l?Algérie aux politiques énergétiques espagnoles ». Ce débat au niveau du parlement intervient alors que le gouvernement espagnol est très critiqué par les médias sur son incapacité à défendre les entreprises espagnoles à l?étranger.Pour rappel, Sonatrach a nié l?existence de considérations politiques dans sa décision d?annuler le contrat de Gassi-Touil. Elle a mis en avant les retards de la réalisation du projet - pouvant aller au mieux jusqu?à 2012 - ce qui la rendrait dans l?incapacité de répondre à ses engagements de livrer du gaz liquéfié, notamment aux Etats-Unis. Sonatrach avait parlé de « fiasco industriel majeur » et a indiqué qu?elle allait demander réparation des préjudices. Les entreprises espagnoles qui avaient accusé Sonatrach de s?approprier de manière illégitime le projet ont également annoncé qu?elles allaient recourir à l?arbitrage international. Le gouvernement espagnol, dans sa communication publique, a estimé qu?il s?agissait d?un contentieux entre entreprises qui n?aura pas d?incidences sur les relations globales entre l?Algérie et l?Espagne. La déclaration en ce sens de Miguel Moratinos, qui a plaidé pour une solution négociée, n?a guère été appréciée par l?opposition. Les débats risquent d?être vifs. A suivre.


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