Algérie

Le dossier des magistrats faussaires rebondit 



Convoqué au tribunal d’Alger, Benyoucef Mellouk prié de rentrer chez lui Benyoucef Mellouk, l’homme qui avait fait éclater dans les années quatre-vingt-dix l’affaire des magistrats faussaires, révélée par l’hebdomadaire, aujourd’hui disparu, «l’Hebdo Libéré», est loin d’en avoir fini avec la justice. Et pour cause, son affaire a de nou-veau ressurgi. Cela s’est passé di-manche quand quatre policiers se sont présentés à son domicile à Blida porteurs d’un mandat de la 4ème chambre correctionnelle de la cour d’Alger. Entendu par le procureur près le tribunal de Blida, il a été ensuite remis en liberté et autorisé à rentrer chez lui. Hier, il s’est présenté au tribunal d’Alger pour être entendu par le procureur de la République. Il n’en fut rien, dans la mesure où ce même procureur lui a recommandé de rentrer chez lui et attendre que les instructions soient transmises. «Tu n’as rien à faire ici. Rentre chez toi», lui recommande-t-il évacuant du coup l’affaire de sa juridiction. Tout à sa grande surprise, Benyoucef Mellouk dit ne pas comprendre une telle décision, surtout qu’il a fait l’objet d’un mandat d’amener. «Ne cherche pas à comprendre, la justice est souveraine», aurait-on encore rétorqué à sa question de savoir le pourquoi de sa convocation. Au passage, Mellouk indiquera qu’il n’a jamais reçu de convocation contrairement à ce qui a été dit à son encontre. Son audition dimanche au commissariat de Blida est en rapport avec une plainte qui remonte, en fait, à dix ans, une plainte dont les auteurs sont Djeghaba et Mohamedi (père de l’ex-ministre de l’Intérieur au temps de Hamrouche) que Mellouk avait cité comme faisant partie des détenteurs de fausses attestations de Moudjahid. Par ailleurs, M. Mellouk nous apprend que le juge d’instruction, qui devait l’entendre hier, a transmis le dossier au président de la cour. Ce qui est synonyme de l’enrôlement prochain de l’affaire. Une procédure attentatoire à la justice et à son fonctionnement. La question est de se demander pourquoi cette nouvelle convocation? Pourquoi exhumer maintenant cette affaire? Y a-t-il volonté de rouvrir le dossier? Une chose est sûre, Benyoucef Mellouk, qui se bat «contre le mur du silence depuis 1991» est plus que jamais décidé à continuer son «combat pour la vérité».


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