Algérie

Le dossier des JAJ remis sur la table : Les révélations de Mustapha Berraf



La gestion financière des Jeux africains de la jeunesse (JAJ), organisés par l'Algérie en 2018, continue de faire des remous. Le président du Cojaj (Comité d'organisation des Jeux africains de la jeunesse 2018), Mustapha Berraf, accusé de mauvaise gestion des dépenses allouées à l'Algérie, est sorti de son mutisme pour apporter des explications.Ainsi, un mois après sa démission du poste de président du COA, Mustapha Berraf avait adressé au MJS une réponse au courrier du directeur général du Cojaj, s'articulant autour d'un compte rendu de la situation de l'instance olympique, accompagné des documents justificatifs, relatifs aux dépenses des 2 millions de dollars alloués à l'Algérie, à titre de soutien pour l'organisation de cette manifestation sportive continentale d'une part, et pour la prise en charge des participants aux 3es Jeux africains, d'autre part.
Après avoir observé un mutisme durant des semaines, compte tenu de la difficile période que traverse le pays, en raison de l'épidémie de Covid- 19, M. Berraf, l'actuel président de l'Acnoa (Association des comités nationaux olympiques africains) et membre du CIO, a évité la polémique avec ses accusateurs, afin de ne pas ternir l'image de l'Algérie.
M. Berraf ne cesse de marteler qu'il occupe ses postes de responsabilité à la faveur des élections. Il n'est pas coopté ni désigné pour occuper ses postes de responsabilité, au COA ou à l'Acnoa. «J'ai toujours été un bénévole, je n'ai jamais bénéficié d'un salaire ou de quelconques privilèges du COA», nous dit-il au téléphone.
Le contrat signé le 30 novembre 2016 par le général ivoirien Lassana Palenfo, président de l'Acnoa de juin 2005 jusqu'à novembre 2018, avait permis au COA présidé par Berraf Mustapha de bénéficier d'une subvention d'un montant de 1,460 million de dollars sur les 2 millions de dollars prévus, destinés au Cojaj 2018.
Dans l'une des clauses de ce contrat, il est stipulé qu'un montant de 10 000 dollars sera attribué par l'Acnoa à chaque comité national olympique des 54 pays africains, via la solidarité olympique, à titre de soutien à leurs participations aux JAJ d'Alger 2018. Le COA sous la présidence de Mustapha Berraf, selon un procès-verbal officiel d'une réunion, avait transféré la somme de 1,1 million de dollars au MJS. Celui-ci avait utilisé cette importante somme d'argent à sa convenance.
Il est tenu pour responsable pour justifier la dépense de cette somme de 1,1 million de dollars. «Le COA détenant tous les documents justifiant les mouvements financiers ne compte pas se dérober à une enquête nationale ou internationale», indique une source, membre de l'AG du COA. En outre, le sponsor officiel du COA a fait bénéficier la délégation algérienne, ayant pris part aux JAJ d'Alger 2018, d'une dotation complète en équipements sportifs pour un montant de 291 135 dollars. Quant à l'attribution de la somme de 60 millions d'euros allouée par les hautes autorités du pays au MJS, elle demeure énigmatique et injustifiée.
Etrangement, ces agitateurs se focalisent sur le montant de 2 millions de dollars alloué par l'ACnoa au COA, et semblent ignorer le sort des 60 millions d'euros alloués par le gouvernement au MJS, destinés à la prise en charge des athlètes algériens. «Tout ce tapage est destiné à dissimuler la vérité sur les détournements des deniers publics», a-t-il asséné.
Victime d'un AVC après avoir effectué 26 voyages à l'étranger (pas du tout aux frais du COA) ayant abouti avec succès et ayant permis à l'Algérie d'abriter les Jeux méditerranéens à Oran, l'ex-président du COA, Berraf Mustapha, affirme que le plan de charge de son association avait été exécuté à la suite de l'approbation de la majorité des membres du bureau et adopté par la majorité de l'AG. La minorité doit accepter les décisions prises au niveau de l'instance olympique nationale.
A présent, le COA s'enorgueillit de disposer de moyens financiers dans ses caisses, en l'occurrence 20,5 milliards de centimes et 2,4 millions de dollars, ainsi que d'un capital immobilier à Alger et à Oran avoisinant 250 milliards de centimes, selon l'évaluation des experts. «Dans le cadre de la politique de l'assainissement prônée par le président de la République, j'espère que les institutions de notre pays se pencheront sur ces écarts effectués par ces personnes qui veulent nuire à l'image de l'Algérie et à celle de ma personne», ajoute-t-il. «J'ai quitté le COA avec la conscience tranquille, je souhaite plein succès à mon successeur», conclut-il.
Le dépôt des dossiers de candidature pour le poste de président du COA ne sont pas encore recevables. «Les fédérations nationales sportives doivent procéder à leur renouvellement avant l'élection du COA», nous déclare un haut cadre de l'Etat et ex-président d'une fédération nationale sportive.


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