Algérie

Le dossier de la sécurité se taille la part du lion



Le dossier de la sécurité se taille la part du lion
Le 23e sommet de l'Union africaine (UA) s'est clôturé hier à Malabo en Guinée équatoriale sur un goût d'inachevé. Si «Agriculture et sécurité alimentaire » est le thème officiel du sommet, c'est bien le terrorisme et les menaces sécuritaires qui préoccupent les chefs d'Etat africains.Ceux-ci ont tous ouvertement fait part de leur inquiétude grandissante face à la poussée des groupes terroristes sur le continent. Mais s'ils partagent la même inquiétude, il se trouve que les leaders africains divergent encore sur la méthode à suivre pour « traiter » les menaces.Actuellement, les divergences portent, entre autre, sur le format que doit prendre la Capacité africaine de réponse immédiate aux crises (Caric).Certains pays, comme c'est le cas de l'Afrique du sud, soutiennent clairement l'idée d'une force continentale. D'autres, comme le Nigeria, préfèreraient en revanche un dispositif région par région.Et c'est au Commissaire Paix et sécurité de l'UA, Smail Chergui, que revient la lourde charge de concilier les points de vue. Si rien n'est encore acquis, il semblerait tout de même que l'Afrique n'est pas très loin d'un compromis. Il faut l'espérer car le temps presse. Prévisible donc, les responsables africains ont consacré l'ensemble de la matinée d'hier au traitement des questions essentiellement liées à la paix et à la sécurité dans le continent africain dont l'instauration d'une organisation sécuritaire africaine (système africain de paix et de sécurité).Lors des débats, l'idée de la création d'une force régionale composée des quatre pays riverains du lac du Tchad (Nigeria, Cameroun, Tchad et Niger), qui aura pour objectif prioritaire la protection du Nigeria de toute ingérence étrangère et la lutte contre le phénomène du terrorisme dans la région à moyen et long termes a été longuement évoquée.L'UA a, mentionne-t-on, célébré mercredi le 10e anniversaire du CPS. A l'occasion, deux nouveaux Etats se sont portés volontaires pour intégrer la Capacité africaine de réponse immédiate aux crises (Caric) : le Burkina Faso et l'Egypte. La Caric - qui n'est pour l'heure considérée que comme un dispositif provisoire à l'échelle continentale puisque le débat sur son format n'est pas encore clos - est actuellement composée d'une dizaine de pays volontaires. Le président en exercice de l'UA, Mohamed Ould Abdel Aziz, a mis à profit cette halte pour appeler les chefs d'Etat à «prendre en main la sécurité du continent » et a insisté sur le besoin «de plus d'efforts pour une Afrique sans conflits ».De son coté, le chef de la diplomatie nigérienne Mohamed Bazoum a déclaré que «l'intervention du CPS est une belle réussite en Somalie mais le Mali est là pour nous rappeler les déficits graves». Réclamant un peu plus d'indulgence à l'égard de l'organisation panafricaine, Smail Chergui a soutenu par sa part qu'«en dépit du manque patent de financements des Etats membres, le dispositif d'intervention de l'UA se structure et la Force Africaine en attente (FAA) sera opérationnelle d'ici décembre 2015». «Quatre brigades dont celle du nord sont prêtes», a-t-il rappelé. Voilà une annonce qui devrait donner un peu d'espoir aux millions d'Africains dont les pays sont actuellement ravagés par des conflits.




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