Algérie

Le dossier de classement de la maison d'Iguerbouchène patrimoine national validé



Le dossier de classement de la maison d'Iguerbouchène patrimoine national validé
Le dossier de classement de la maison du grand compositeur de musique instrumentale, Mohamed Iguerbouchène, patrimoine national, a été validé par la commission de wilaya de classement des biens culturels, a indiqué, jeudi à Tizi-Ouzou, le responsable du service patrimoine de la direction locale de la culture.Intervenant dans le cadre d'une journée-hommage à l'auteur de Rapsodie Kabilia et Arabic rapsodie, organisée à la maison de la culture Mouloud-Mammeri, M. Mouloud Hachour a indiqué que, suite à la validation du dossier de classement, la direction de la culture a retenu un bureau d'étude spécialisé pour se pencher sur la restauration de la bâtisse qui a vu naitre ce musicien de renommée mondiale.M. Hachour qui a présenté le dossier de classement de la maison d'Iguerbouchène a observé que cette bâtisse, vieille de plus d'une centaine d'années est très dégradée."Il ne reste plus qu'un mur et les soubassements, mais il est possible de la restaurer", a-t-il précisé.La maison natale de Mohamed Iguerbouchène, située dans le village Ait Ouchene dans la commune d'Aghribs (daïra d'Azeffoune), ressemble à toutes les autres maisons Kabyles anciennes de la région.Il s'agit d'une petite bâtisse en pierres sèches, de 56 m2, de forme trapézoïdale, aux murs épais (entre 70 et 80 cm d'épaisseur), construite sur un rocher.La restauration de la maison d'Iguerbouchène est une "reconnaissance à son œuvre et ce qu'il a apporté à la musique algérienne", a souligné ce responsable, observant que ce compositeur a "apporté beaucoup à la musique algérienne en y introduisant la musique instrumentale et a aussi marqué la musique universelle en y intégrant la touche algérienne".Une fois restaurée, cette maison constituera un témoin physique de ce grand musicien qui reste méconnu en Algérie et même à Tizi-Ouzou. Elle sera intégrée dans des circuits culturels et touristiques qui permettront aux visiteurs de la wilaya de découvrir la région et les grands Hommes qu'elle a enfantés, a ajouté M. Hachour.Durant les débats, les personnes présentes à cet hommage se sont particulièrement interrogées sur le sort de l'œuvre de Mohamed Iguerbouchène, constituée de 160 symphonies. Selon Mme Oualikane fatma Zohra, une de ses nièces, "Mohamed Iguerbouchène avait laissé dans sa maison à Bouzaréah, une chambre pleine de disques, dont on ignore aujourd'hui le sort".Selon un intervenant, une partie de l'œuvre de ce compositeur est éparpillée chez des particuliers qui sont prêts à les remettre à une institution qui aura pour mission de la faire connaitre et de la diffuser.L'Association Mohamed Iguerbouchène qui tente de collecter cet héritage musicale, s'est déjà chargée de la remise de partitions d'Iguerbouchène aux différents instituts et conservatoires de musique existants au niveau national, et s'apprête à distribuer prochainement, une centaine de CD, copiés de son 33 tours, unique oeuvre que l'association a pu récupérer, a fait savoir son président, Mohamed Bouziane.




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