Le dossier d'accession de l'Algérie est en «net progrès»

Le dossier d'accession de l'Algérie à l'OMC connaît un «net progrès», auquel s'ajoute une conjoncture économique internationale favorable à l'adhésion du pays à cette organisation mondiale, a déclaré, à Washington, le ministre du Commerce, Mustapha Benbada.
M. Benbada a entamé lundi une visite de deux jours dans la capitale fédérale américaine où il s'entretiendra avec de hauts responsables américains du département d'Etat et du département du Commerce sur les relations économiques entre l'Algérie et les Etats-Unis, ainsi que sur la finalisation des mesures d'accession de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC). «Le premier objectif est d'expliquer au partenaire américain l'état d'avancement du dossier d'accession de l'Algérie à l'OMC, étant donné le grand poids des Etats-Unis dans les négociations d'adhésion et qu'ils sont un membre actif dans le groupe de travail chargé de l'accession de l'Algérie à cette organisation mondiale», a affirmé le ministre qui conduit la délégation algérienne composée de représentants de plusieurs ministères. Expliquant les derniers développements de ce processus au cours duquel l'Algérie a procédé à la révision d'un certain nombre de ses positions, M. Benbada a fait savoir qu'une vingtaine de questions ont été formulées par les Etats-Unis lors des négociations informelles tenues en mars 2012, tandis qu'en novembre dernier, le président du groupe de travail chargé de l'accession de l'Algérie à l'OMC, Alberto d'Alotto, s'était rendu à Alger où il avait rencontré plusieurs ministres, ainsi que les représentants de l'APN, du patronat et de la centrale syndicale. Benbada a également indiqué avoir proposé au comité gouvernemental, présidé par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, «une série de nouvelles mesures portant sur une nouvelle offre dans les services et dans les produits ainsi que sur un certain nombre de documents qui ont été actualisés et portant sur les transformations législatives, les obstacles techniques au commerce et les aspects sanitaires et phytosanitaires, ainsi que les licences». En somme, a soutenu le ministre, «cette fois-ci, nous avons un dossier qui tient la route et défendable, tandis que 80% des questions posées par la partie américaine ont été prises en charge». A ce propos, a-t-il poursuivi, «nous sommes venus expliquer au partenaire américain le point de vue de l'Algérie et les efforts qu'elle a consentis pour accélérer ce processus de négociations». «Aussi, nous sommes venus, évidemment, demander le soutien des Etats-Unis car c'est un allié stratégique pour l'Algérie avec qui elle souhaite des relations plus denses sur le plan économique», a soutenu le ministre, rappelant la mise en place du Dialogue stratégique entre les deux pays en octobre dernier à Washington. A la question de savoir quand le dossier de l'adhésion de l'Algérie à l'OMC connaîtrait son aboutissement final, M. Benbada a répondu qu'il était difficile de parler de délais et de date dans un processus de négociations. Néanmoins, a-t-il renchéri, «cette fois-ci, nous allons progresser et je suis très optimiste. Notre dossier est en bonne voie et nous avons répondu à la majorité des questions des partenaires». «Même si le volet relatif à l'accès au marché reste toujours posé car il s'agit de défendre les intérêts suprêmes de l'Algérie, je pense que la conjoncture économique internationale est favorable à son accession à l'OMC et tous les pays souhaitent son adhésion», a soutenu le ministre qui a rappelé que l'Algérie ne pouvait pas rester en dehors de cette organisation mondiale qui représente plus de 97% des échanges internationaux. Dans ce sillage, il a réaffirmé que l'Algérie préparait «activement» le 11e round des négociations qui devrait se tenir en mars 2013. «Après ce prochain round, nous allons nous focaliser sur les questions qui vont certainement constituer la dernière ligne droite avant l'accession», a-t-il assuré. Abordant les rapports bilatéraux entre l'Algérie et les Etats-Unis, le ministre a souligné que même si les relations commerciales se portent bien avec des échanges de plus de 17 milliards de dollars en 2011, dont plus de 15 milliards de dollars d'exportations algériennes vers les Etats-Unis, des lacunes résident dans «la méconnaissance du marché algérien par les entreprises américaines et vice-versa». Dans ce sens, M. Benbada a avancé qu'il proposerait à ses interlocuteurs américains de multiplier les espaces d'échange et de rencontres (salons, foires, forums d'hommes d'affaires...) «pour saisir les occasions multiples qu'offrent les deux économies».