Algérie

"Le dossier avance bien"



Le crâne de Cheikh Bouziane, chef de la révolte de Zaâtcha (w.Biskra) en 1849, y figure.Le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, a indiqué, hier, à Oum El Bouaghi, que la restitution des crânes de 36 résistants algériens, conservés depuis près de deux siècles au Musée de l'Homme de Paris (France), en vue de leur inhumation en Algérie, «était en bonne voie».
La France a décidé de restituer les crânes des résistants algériens, actuellement au Musée de l'Homme à Paris, avait annoncé l'an dernier à Alger le président français Emmanuel Macron lors de sa visite. «J'ai accédé à une demande plusieurs fois réitérée par les pouvoirs publics algériens d'avoir la restitution des crânes des martyrs algériens et j'ai pris la décision de procéder justement à cette restitution. Le texte de loi nécessaire pour ce faire sera pris en charge», a déclaré Macron lors d'une conférence de presse qu'il avait animée lors de la visite d'amitié et de travail en Algérie. Le ministre Tayeb Zitouni, qui assistait à la cérémonie commémorant le 61ème anniversaire de la disparition du Martyr Larbi Ben M'hidi (1923-1957), tenue hier au douar Kouahi (Aïn M'lila), lieu de naissance du Martyr-symbole, a affirmé que «la restitution des crânes des résistants algériens était en bonne voie», ajoutant qu'une commission technique chargée de la restitution des crânes était «à pied d'oeuvre». Il précisera que «la commission a entamé son travail après la présentation par l'Algérie d'une demande officielle à la France concernant ce dossier».
Zitouni a également répondu à une question relative à la récupération des archives de l'Algérie détenus en France assurant qu' «il y a une volonté entre les deux parties pour étudier le dossier à travers des spécialistes dans le cadre d'une commission mixte». Les crânes des 36 insurgés algériens de Zaâtcha, massacrés par l'armée française en 1849, sont actuellement entreposés dans les sous-sols du Musée de l'Homme, à Paris. Ces restes, des crânes secs pour la plupart, datent du milieu du XIXème siècle. Ils appartiennent à Mohamed Lamjad Ben Abdelmalek, dit chérif «Boubaghla» (l'homme à la mule), au Cheikh Bouziane, chef de la révolte des Zaâtchas (région de Biskra en 1849), à Moussa El-Derkaoui et à Si Mokhtar Ben Kouider Al-Titraoui. La tête momifiée de Aïssa Al-Hamadi, qui fut le lieutenant du chérif Boubaghla, fait partie de cette découverte, de même que le moulage intégral de la tête de Mohamed Ben-Allel Ben Embarek, lieutenant de l'Emir Abdelkader.
Au douar Kouahi, le ministre s'est recueilli à la mémoire de Larbi Ben M'hidi en présence de la soeur du Martyr, Drifa Ben M'hidi, des autorités locales civiles et militaires, des membres de la famille révolutionnaire et de nombreux citoyens. Il a également visité la maison familiale qui a vu naître, il y a 95 ans, le Martyr.
Au centre-ville de Aïn M'lila (60 km à l'ouest de Oum El Bouaghi), Tayeb Zitouni a inauguré une stèle commémorative à la mémoire de Larbi Ben M'hidi et rendu hommage aux membrew du Groupe des 22 historique, «architecte de la grève des Huit Jours», déclenchée le 28 janvier 1957 par les commerçants et travailleurs algériens.
Le ministre des Moudjahidine a appelé à «la fidélité au message des chouhada et des moudjahidine, pour la préservation de la mémoire historique de l'Algérie». Dans la ville de Aïn M'lila, Zitouni a pris part à une rencontre thématique sur le Martyr Larbi Ben M'hidi, qui a été animée par des conférences sur la vie et l'oeuvre du Martyr-symbole.


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