Algérie

Le dossier Adidas refait surface



Peu après avoir quitté les travaux de l'Assemblée générale tenue en mai 2019, Mohammed Raouraoua, l'ex-président de la Fédération algérienne football qualifiait de «faux et mensonger» le contrat signé par la FAF avec Adidas pour un «soit-disant montant de 1,9 millions d'euros».«La FAF, poursuivra-t-il, a négocié avec un commerçant et non pas avec la maison mère Adidas. Je peux vous montrer une correspondance du Directeur général d'Adidas qui confirme que la FAF n'a pas signé avec Adidas mais a signé avec un revendeur quelque part en France qui propose 1,9 million d'euros, ça n'existe pas, c'est faux. Personne ne peut donner ces montants. L'Egypte qui est le plus gros contrat d'Adidas, avec ses 100 millions d'habitants n'a pas signé à un montant supérieur à 1 million de dollars. (?) Le maillot dévoilé pour la coupe d'Afrique des nations-2019 coûte 3 euros, et c'est honteux qu'il soit porté par les joueurs de l'Equipe nationale» fustigeait Raouraoua. Cette déclaration avait été immédiatement suivie d'une mise au point du président de la FAF.
«La FAF n'est pas un royaume, l'ancienne FAF a signé un contrat avec Adidas chez un revendeur de Dubai pour une somme de 700 000 euros, nous par contre, on a signé avec Adidas un contrat de 4 ans pour un montant de 1,9 million d'euros en sus des bonus liés à la qualification des Verts pour la CAN et le Mondial-2022, ajoutez à cela les ballons et autres objets». Ces déclarations faites par l'ancien boss de la FAF s'avèreraient être juste. Selon des informations rapportées par un confrère, l'instance nationale du football n'aurait, effectivement, signé aucun contrat d'achat avec Adidas, et encore moins, avec un représentant officiel, mais plutôt avec une société d'importation, répondant au nom de Medgrant.
La fiche technique de cette société, nous renseigne sur son activité. Elle est spécialisée dans «l'import-export des produits parapharmaceutiques, matériel et instruments médico-chirurgicaux, pièces détachées et consommables». Pis, selon notre confrère «cette SARL n'a aucun contrat d'exclusivité avec Adidas pour la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord)».
Fuite en avant de la firme
Et le pire de ce conflit c'est qu'il est alimenté par des engagements non honorés avec la FAF. Cette dernière n'aurait pas encore satisfait ses engagements, selon les clauses inscrites dans le contrat signé. «Un contrat, selon les chiffres communiqués déjà par la FAF qui sont, d'un montant de 1,9 million d'euros, que cette dernière recevrait sous forme de dotation. Le pire, c'est que Medgrant aurait livré, à son client, des produits de second choix avec le prix catalogue. Cela a provoqué la colère des responsables de la FAF, décidant d'ester Medgrant en justice». Il fallait atteindre le niveau de cette tricherie pour rompre le contrat qui engage les deux parties.
La FAF a été dribblé par cette société qui traque des dossiers aussi faux que celui qu'elle a engagé avec la JSK et le CRB. D'ailleurs, le directeur sportif du CRB, Saïd Allik, avait déjà soulevé ce point à plusieurs reprises, dénonçant les pratiques de Medgrant appelant les responsables de son club à résilier ce contrat au plus vite, «les joueurs avaient refusé de la porter en raison de sa mauvaise qualité. On a contacté le représentant de la marque pour lui faire part du problème, mais sa réponse nous a étonnés», dira Allik, «Il nous a dit que les tenues sont prêtes et qu'il faut envoyer un émissaire en France pour les récupérer.
Franchement, rien que pour cet incident, on pense à résilier le contrat» a-t-il déclaré au journal Le Buteur.La société en question avait, à titre d'exemple, envoyé à la FAF des produits que cette dernière avait refusé. Ces mêmes produits ont été envoyés, ensuite, au CRB avec le logo du club floqué sur celui de l'instance fédérale. Ce cas reste parmi des exemples à surveiller. La firme allemande a-t-elle intérêt à ce que sa marque très concurrencée tomberait aussi bas '


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