Algérie - A la une

Le dopage dans le monde et en Algérie



Le dopage dans le monde et en Algérie
A huit mois de la plus grande manifestation sportive, à savoir les JO prévus à Rio de Janeiro au Brésil, les yeux restent plutôt braqués sur le dopage. Comment progresser pour certains et évoluer avec des produits interdits pour d'autres. La Russie, récemment accusée de dopage organisé et suspendue, a poursuivi sa marche forcée vers une réintégration dans le giron sportif en annonçant la démission de toute la direction de son agence nationale antidopage (Rusada), au centre des accusations.Le dopage depuis la nuit des tempsToutefois, et même si le dopage est une pratique ancienne qui semble être née en même temps que les premières compétitions sportives, rien ne peut autoriser ce fléau.Dans les jeux olympiques antiques, l'alcool était prohibé. Un juge placé à l'entrée des stades reniflait l'haleine des compétiteurs. Mais à l'heure où l'on parle d'athlètes génétiquement modifiés, où ce phénomène contamine le sport amateur, les tricheurs peuvent-ils être sérieusement inquiétés ' Des éléments de réponse sont toutefois donnés. Ce fléau, qui interdit la consommation de produits anabolisants, peut mener jusqu'à la mort, mais à la suite du décès de Knud Enemark Jensen aux JO de Rome en 1960, la Fédération internationale de cyclisme avait commencé à effectuer des contrôles officieux sur les cyclistes sélectionnés en prévision des Jeux de Tokyo en 1964. Ces résultats n'ont jamais été divulgués, mais, à Mexico, lors des jeux Olympiques d'été de 1968 le CIO officialise les contrôles anti-dopage et oblige les femmes à se soumettre à des tests de féminité.L'IAAF et le premier sport olympique en difficultéAvec la progression du dopage en Russie et lors du dernier championnat du monde d'athlétisme tenu en Chine, des attaques répétées contre le premier sport olympique sur le thème du dopage fusaient de partout. D'ailleurs, la chaîne publique allemande ARD et le journal britannique The Sunday Times, s'appuyant sur 12 000 analyses sanguines provenant des bases de données de l'IAAF, ont avancé qu'un tiers des médaillés mondiaux ou olympiques, entre 2001 et 2012, présenteraient des valeurs sanguines suspectes. L'IAAF qui réfute l'existence de cas en Chine, a de son côté annoncé que 28 athlètes ayant participé aux Mondiaux 2005 d'Helsinki et 2007 d'Osaka avaient été contrôlés positifs à la suite des nouvelles analyses d'échantillons conservés depuis cette époque. Les identités de ces athlètes n'ont pas été révélées, mais aucun d'entre eux ne prendra part au championnat du monde de Pékin. Pour sa part, l'ex-président de l'IAAF Lamine Diack, fraîchement déchu de son trône, a totalement réfuté cette thèse.Pour lui, «nous ne sommes pas comme le cyclisme ou encore l'haltérophilie», c'était juste avant l'ouverture des championnats du monde de Pékin, à la suite de différentes affaires de dopage en conférence de presse à l'issue du Congrès de l'IAAF à Pékin, au lendemain de l'élection de son successeur le Britannique Sébastian Coe.Il a souligné que l'IAAF a inventé les contrôles inopinés, une manière pour mieux contrôler les suspects, l'instance suprême du premier sport de performance a poussé à la création de l'Agence mondiale antidopage (AMA) pour que les gouvernements et les fédérations de sport s'impliquent davantage.L'ex-premier responsable de l'AAF qui ne veut pas recevoir de leçon des autres sports avait annoncé que l'IAAF mène périodiquement 3000 tests par an avec au final 200 contrôlés positifs. A travers ses dires, il n' y a pas le feu, au contraire, le fléau régresse si l'on devait comparer ce sport par rapport aux années précédentes.Algérie : le phénomène en progrèsEn revanche, et selon certains faits marquants, le dopage progresse en Algérie. Depuis maintenant quelques années, la lutte contre le dopage semble progresser. Celui-ci prend des proportions inquiétantes et accentue son évolution au fil des années. Mais c'est surtout l'athlétisme et le cyclisme qui font les frais de cette tragédie à travers laquelle rien ne semble freiner son évolution.Plusieurs cas ont donc été enregistrés lors des différentes compétitions internationales ou mondiales ont fait que des athlètes algériens ont été contrôlés positifs. Hormis les derniers cas enregistrés en cyclisme, en athlétisme mais aussi dans le buddy building, récemment un autre cas vient s'ajouter à une longue et triste liste. C'est celle d'une athlète des épreuves de haies, lors du championnat d'Algérie d'athlétisme tenu récemment. Il s'agit d'un contrôle antidopage effectué au cours de l'open 2015, disputé au SATO (Alger) du 31 juillet au 2 août de l'année en cours, lequel a révélé un résultat d'analyse douteux dans les urines d'une championne d'Algérie, ce qui a mené les spécialistes du dopage à agir. Mais le dopage ne touche pas uniquement les autres disciplines, il semble a priori s'incruster dans le sport-roi.Deux autres cas de dopage sont venus s'ajouter à la longue liste des athlètes consommant des produits interdits, il s'agit de Youcef Belaili et Boussaid Rafik respectivement joueurs à l'USM Alger et l'AC Arbaâ.Nos athlètes pourront-ils être contrôlés en Algérie 'L'on murmure qu'au sein du ministère de la Jeunesse et des Sports un projet de création d'un nouveau laboratoire devrait voir le jour, même les locaux existent depuis 2005 et seraient situés près de la coupole du complexe Mohamed-Boudiaf.Ce centre a été accueilli favorablement par l'ensemble des acteurs du mouvement sportif algérien. Il devrait réaliser ses premiers contrôles dans les mois à venir, il reste juste à savoir s'il peut réellement servir nos athlètes lesquels doivent être périodiquement contrôlés?




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)