Algérie

Le dopage à l'insu de son plein gré dans des sélections est toujours d'actualité Les affaires de dopage en football ne courent pas les rues



Le dopage à l'insu de son plein gré dans des sélections est toujours d'actualité                                    Les affaires de dopage en football ne courent pas les rues
Oubliée la première qualification à la Coupe du monde 1982, oubliés les matches de qualification au mondial 86 de Mexico et le mémorable matche face au grand Brésil, la superbe victoire en Coupe d'Afrique des nations de 1990 à Alger où l'on avait bu à la santé des vainqueurs. Tout est beau, tout est rose dans ce monde parfait. Du moins en apparence. Le voile pudique de la tartuferie ou l'omerta qui sied bien aux sociétés secrètes y est de mise. Au moins sept des joueurs qui composaient la sélection algérienne de football dans les années 80 ont eu des enfants handicapés. Le dopage à l'insu de son plein gré dans certains clubs et sélections est toujours d'actualité. On a la mémoire sélective chez les athlètes. Il est vrai que contrairement au cyclisme, les affaires de dopage ne courent pas les rues. Pour un Maradona pincé en 1994 face au Nigeria, combien de cyclistes sont passés par les trompettes de la renommée médiatique anti-dopage. Alors, dopage ou pas en sélection algérienne ' Quelques études ont été faites ici et là. Aucune ne concerne spécifiquement le football. Mais le constat est là : plus de vingt ans après ces performances, plusieurs joueurs de la formation de la glorieuse sélection algérienne des années 80 sont devenus parents d'enfants handicapés. Ils sont au moins sept dans ce cas, possiblement neuf, ayant eu pas moins de quatorze enfants déficients physiquement ou mentalement. Après des années de silence, trois des anciens coéquipiers des stars de l'époque Rabah Madjer ont décidé de parler, levant au passage le voile sur certaines pratiques douteuses. Sur la cinquantaine ou soixantaine de joueurs qui ont évolué entre 1980 et 1986 ' pour ne remonter qu'à cette période ', sept sont concernés par ces handicaps. Si rien, absolument rien, ne permet d'attester que ces handicaps sont liés à des produits suspicieux, il existe néanmoins des antécédents dans l'histoire du dopage au sein du football international. Plus particulièrement en Europe de l'Est. Précisément là où des centaines de cas de dopages d'athlètes ont été recensés et confirmés. Le président de la Fédération allemande de football, Theo Zwanziger, a estimé que cette affaire donnait «l'impression d'un système inhumain dans les clubs ou les sélections, où l'on tente de mener les sportifs au succès par tous les moyens». «Des succès qui peuvent ensuite être instrumentalisés [et mis au service] de la propagande étatique», a-t-il poursuivi. Le dopage est un thème particulièrement sensible en Allemagne où il était extrêmement répandu du temps de la RDA. De nombreux sportifs dopés à leur insu en subissent depuis les ravages physiques. Y a-t-il des liens entre les handicaps vécus par les enfants de ces internationaux et des produits supposés dopants qu'ils auraient ingurgités durant les années 1980 ' Les déficiences mentales et physiques dont souffrent leurs enfants relèvent-elles de la coïncidence ou sont-elles plutôt les conséquences d'un dopage pratiqué à l'insu des joueurs ' Pour comprendre ces cas de dopage dont auraient été victimes des joueurs de l'équipe algérienne, il faut situer le contexte de l'époque. Ces internationaux, dont les enfants souffrent aujourd'hui de handicaps, ont tous évolué au sein des Verts entre la période 1980 et 1986. Pour rappel, deux sectionneurs étrangers, le Russe Guenadi Rogov et le Yougoslave Zdravko Rajkov, avaient la charge des Verts. Le premier a drivé l'équipe entre 1980 et 1982. Le second a pris le relais en juillet 1981 pour assurer la continuité en menant les Fennecs au mondial espagnol de 1982 en compagnie de Mahieddine Khalef. Au cours, donc, de cette période, plusieurs médecins, étrangers surtout, étaient en charge des joueurs de la sélection algérienne. Au sein de l'ISTS (Institut des sciences et des technologies du sport) de Ben Aknoun, un centre où transitaient les joueurs, plusieurs coopérants issus des pays du bloc soviétique y coopéraient comme enseignants ou praticiens de la santé. Cela ne permet-il pas d'accréditer la thèse du dopage '
Y. B.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)