Algérie

Le dôme de fer s'écroule



Poursuivant depuis des années une politique de colonisation des territoires palestiniens occupés au prix de tueries et d'agressions caractérisées des lieux saints à El Qods, l'entité sioniste s'est réveillée hier sous une véritable pluie de roquettes lancées par les fedayine depuis la bande de Ghaza. L'offensive militaire surnommée «Déluge d'Al Aqsa» a été déclenchée un jour de «shabbat» juif et les milliers de roquettes ont eu pour effet de semer la panique dans plusieurs villes de l'entité sioniste, Tel-Aviv, Rehovot, Ashkelon, Sderot, Kiryat Gat et d'autres localités, les sirènes d'alerte ayant retenti sans relâche un peu partout et plus particulièrement à Tel-Aviv et El-Qods. Face à l'attaque surprise, le gouvernement Netanyahu a déclaré qu' «il ne s'agit pas d'une simple opération ou d'un cycle de violence, mais bien d'une guerre». Les habitants de nombreuses localités et villes sionistes ont cherché refuge un peu partout, au rythme des nombreuses explosions des milliers de roquettes que la défense antiaérienne sioniste n'a pu intercepter.Des moyens sans précédent
Les chiffres dévoilés par les secours sionistes sont loin de la réalité mais ils illustrent l'ampleur de l'opération, plus de 100 personnes ayant été tuées et quelque 800 autres blessées au cours de cette offensive, des chiffres provisoires. L'offensive palestinienne a eu lieu le dernier jour des fêtes juives de Souccot, pour lesquelles des milliers de pèlerins et de «touristes» étaient attendus dans un contexte de vacances scolaires. Elle intervient, surtout cinquante ans et un jour après le début de la guerre d'octobre 1973 qui avait entraîné la mort d'au moins 2.600 ressortissants sionistes en trois semaines de combat. Dans un message audio diffusé par la télévision du Hamas, le commandant de la branche armée du mouvement a annoncé avoir déclenché l'opération «déluge d'Al-Aqsa» contre l'entité sioniste et assuré avoir procédé aux tirs de plus de «5.000 roquettes». «Nous avons décidé de mettre fin à tous les crimes de l'occupation sioniste», a ainsi déclaré Mohammad Deif, chef des Brigades Ezzedine al-Qassam, dans ce message. Les tirs de roquettes ont débuté avant l'aube pour donner lieu à une attaque combinée, incluant les tirs de milliers de roquettes visant les villes et les localités sionistes mais aussi des opérations coup de poing menées par les fedayine à l'intérieur même du périmètre barricadé de l'entité sioniste. Des commissariats ont été pris d'assaut et des soldats sionistes ont été neutralisés au cours de ces infiltrations multiples. La branche armée du Hamas a publié hier matin une vidéo montrant trente soldats sionistes apeurés, détenus par les fedayine après leur capture au cours de l'offensive «Déluge d'Al-Aqsa'», du côté du point de passage d'Eretz.
Des moyens sans précédent ont été déployés par les fedayine qui ont pénétré le territoire sioniste en ULM et ont réussi à y déployer des véhicules blindés. Du jamais- vu depuis la guerre d'octobre 1973, au point que nombreuses sont les questions autour du mythe du Mossad et du Shin Beit, les services de renseignements de l'Etat hébreu alors qu'ils n'ont rien vu venir. Pour tenter de parer ces attaques, l'armée sioniste a mobilisé des milliers de réservistes et son aviation a lancé des raids aveugles contre la bande de Ghaza. Les colons sionistes, notamment ceux qui vivent dans les colonies avoisinantes de la bande de Ghaza, ont supplié pour avoir de l'aide mais la «protection renforcée» qu'ils réclament n'a pas suffi à les protéger même dans les «abris sécurisés» où ils se sont cachés. Certaines ont en effet été prises d'assaut par les fedayine qui ont enfoncé les fortifications. À Sderot, l'une des villes sionistes situées à quelques kilomètres de la frontière avec Ghaza et où les forces spéciales sionistes tentaient de rassurer la population, des soldats ont été neutralisés. Dans le sud de l'entité sioniste, plusieurs dizaines de colons ont été tués ou blessés. Les secours sionistes parlent d'une quarantaine de tués.
D'importants dégâts à Tel-Aviv
Dans la ville de Yavne, au sud de Tel-Aviv, des roquettes ont également fait d'importants dégâts, des morts et des blessés. L'armée sioniste a lancé en fin de matinée des attaques aériennes mobilisant des dizaines d'avions de chasse et de bombardiers pour tenter de contrecarrer l'offensive palestinienne. Près de 200 martyrs sont tombés au champ d'honneur à Ghaza, durant ces raids sionistes. Depuis deux ans, au moins, et le retour du Premier ministre ultra sioniste Benjamin Netanyahu à la tête d'un gouvernement d'extrême droite où les partis religieux dictent leur loi, les attaques meurtrières de l'armée sioniste n'ont pas cessé, aussi bien en Cisjordanie occupée, notamment dans les villes martyres de Jénine et de Ramallah ainsi qu'à El Qods occupée. Les colonies juives se sont multipliées, au mépris des résolutions de l'ONU et les agressions des colons juifs, sous la protection de l'armée sioniste, contre la mosquée sainte d'Al Aqsa et de ses esplanades sont devenues quotidiennes, dans le but de judaïser l'ensemble des territoires palestiniens illégalement occupés. En mai dernier, l'entité sioniste avait lancé une enième attaque aérienne contre le Jihad islamique dans la bande de Ghaza, entraînant une riposte farouche qui a duré cinq jours et au cours desquels plus d'un millier de roquettes avaient été tirées en guise de riposte. Le président Mahmoud Abbas a présidé une réunion d'urgence avec des responsables civils et de sécurité, a indiqué hier l'agence palestinienne Wafa. Le chef de l'Etat palestinien a souligné, à cette occasion, «la nécessité d'assurer la protection pour notre peuple et son droit à se défendre contre le terrorisme des colons et des forces d'occupation».
Ces évènements suivis avec des sentiments contrastés partout dans le monde suscitent une nuée de commentaires et d'interrogations, beaucoup s'interrogeant sur l'intensité et la forme de cette opération du Hamas qui témoigne du ras-le-bol des Palestiniens face à l'oppression et au déni sioniste que confortent des soumissions arabes sous le voile de la normalisation. Ils montrent que la résistance palestinienne ne renonce jamais à son droit inaliénable à un Etat indépendant, avec El Qods-Est pour capitale, et que l'entité sioniste, forte d'un soutien inconditionnel des pays occidentaux, ne peut gagner la paix tant qu'elle n'aura pas restitué la terre. C'est ainsi que «le commandement de la résistance islamique au Liban (...) est en contact direct avec le commandement de la résistance palestinienne au pays et à l'étranger et évalue en continu les événements et la conduite des opérations», a indiqué, hier matin, le Hezbollah libanais. Signe que l'»axe de la résistance» est toujours sur le front.


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