Algérie

Le domaine minier sous-exploité



Le domaine minier hydrocarbures algérien est sous-exploité. Le constat est établi par le ministre de l'Energie. Pour préserver l'indépendance énergétique du pays, Mustapha Guittouni appelle à une meilleure exploitation des ressources qui sont au niveau des sous-sols. Le DG d'Alnaft affirme, pour sa part, que le taux de récupération au niveau des champs matures restait faible. Si ce dernier augmentait, l'Algérie disposerait de ressources pour au moins trente années encore.Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Le domaine minier algérien n'a pas encore révélé toutes ses potentialités. Le ministre de l'Energie affirmait, hier, que le vaste domaine minier hydrocarbures algérien était «sous-exploré».
Mustapha Guittouni, dans un discours lu par son chef de cabinet, atteste que «seul un tiers de ce domaine est exploré et les deux tiers devront l'être dans l'avenir et confirmeront les grandes potentialités que recèle le domaine minier national».
Il s'agit pour l'Algérie d'une voie incontournable car, dit-il, «il est évident que pour préserver à moyen et long terme l'indépendance énergétique de notre pays, nous devons faire de notre mieux pour tirer profit de toutes les ressources que recèle notre sous-sol».
Il ajoute que les gisements d'hydrocarbures les plus anciens tels que Hassi Messaoud et Hassi R'mel produisent en continu depuis des décennies mais recèlent encore des volumes de réserves restantes considérables à exploiter.
Pour le ministre de l'Energie, le domaine minier hydrocarbures national compte de nombreux champs matures cumulant plusieurs décennies de production pour lesquels il faudra néanmoins envisager l'introduction de nouvelles technologies et auxquels il faudra appliquer des techniques de récupération assistée afin d'en améliorer les performances.
Le directeur général de Alnaft affirme, pour sa part, que actuellement le taux de récupération restait faible au niveau des champs matures. Il se situe autour de 20 à 30%, assure Arezki Hocine qui ajoute que si ce taux était amélioré de 10% seulement, l'Algérie disposerait d'un volume d'hydrocarbures pour trente années encore.
«C'est comme si on venait de faire une nouvelle découverte», ajoute-t-il. Les techniques sont néanmoins coûteuses, d'où la nécessité d'intéresser les compagnies.
Interrogé au sujet des ressources non conventionnelles, le DG d'Alnaft répond que ces dernières sont en hausse considérable et que le jour où l'Algérie fera ce choix, tout sera fin prêt pour exploiter un potentiel estimé à neuf fois Hassi R'mel et deux fois Hassi Messaoud. Pour y arriver, le secteur mise sur l'apport de la recherche scientifique.
Le secteur de l'énergie ambitionne de donner une nouvelle dimension au partenariat en associant davantage le monde scientifique qui accompagne l'industrie pétrolière dans sa quête de l'optimisation et de l'efficience économique avec comme objectif principal : développer de manière conséquente les compétences des ressources humaines en mettant à jour les connaissances.
Il est évident pour le ministre de l'Energie que la technologie et l'innovation ont constitué les atouts des acteurs de l'industrie des hydrocarbures pour assurer leur survie et leur maintien d'activité dans un contexte de crise. L'histoire récente confirme la pertinence de la recherche scientifique et de la nécessité de l'innovation.
Le principal objectif qui guide la politique du secteur, ajoute-t-il, est de mettre en évidence de nouvelles réserves d'hydrocarbures, y compris celles accessibles par l'amélioration du taux de récupération des gisements matures.
Le partenariat industriel est non seulement souhaité mais c'est une réalité depuis plusieurs décennies, affirmait-il à l'ouverture d'un atelier thématique sur l'amélioration de la récupération des hydrocarbures dans les champs matures organisé par l'Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures.
N. I.


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