Algérie

LE DOCTEUR BEN BAHMED, PRESIDENT DE L'ORDRE DES PHARMACIENS : «Les problèmes de base de la profession doivent être réglés»



Pour le docteur Lotfi Ben Bahmed, président de l'Ordre national des pharmaciens et président de l'Ordre national de déontologie médicale, les problèmes de base de la profession, entre autres, la responsabilité pharmaceutique, doivent être réglés de toute urgence avant de pouvoir prendre en charge les difficultés du terrain. Le spécialiste mettra en premier lieu l'accent sur la non-inscription de certains pharmaciens à l'ordre national.
F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) - Le docteur Ben Bahmed intervenant dans cadre du forum du quotidien DK news, rappellera les prérogatives des ordres du secteur de la santé, notant qu'elles ont été créées en vue de prendre en charge la faute professionnelle. «Notre rôle, c'est de faire respecter et d'organiser la profession pour le respect de la déontologie. Nous existons pour défendre l'exercice pharmaceutique ». L'ordre des pharmaciens représente pour sa part 13 000 pharmaciens, soit des pharmaciens des secteurs privés et publics, déclaré le docteur Ben Bahmed, notant toutefois que certains sont installés sans être, inscrits à l'ordre alors qu'ils sont en exercice illégal de la pharmacie. Les membres de l'ordre demandent ainsi aux pouvoirs publics d'appliquer la loi et de répertorier ces pharmaciens. «Il est fondamental que cette problématique d'inscription soit réglée. Il faut assainir cette profession et régler définitivement ce problème. Nous avons aussi des pharmacies sans pharmaciens. 1 000 pharmacies de l'Endimed sont sans pharmaciens pour la plupart. C'est une honte cela n'existe dans aucun pays au monde, alors que l'université forme des pharmaciens qui ne trouvent pas d'emploi», souligne le docteur Ben Bahmed. Il attirera aussi l'attention sur le fait que dans les zones isolées, il y a un grand besoin en pharmaciens. Pour l'ordre, Il faut céder ces pharmacies aux jeunes diplômés souhaitant activer même dans les zones isolées. «Si les problèmes de fond ne sont pas réglés, nous ne pourrons pas prendre en charge les difficultés de la profession. 200 pharmaciens hospitaliers c'est aussi insuffisant, il faut un nombre plus important pour prendre en charge les pharmacies au niveau des hôpitaux. La pharmacie est considérée comme un commerce et le médicament comme un produit commercial et nous assistons à une prolifération anarchique des pharmacies», explique l'intervenant. Pour l'ordre et selon la réglementation, il doit y avoir une pharmacie pour 5 000 habitants, mais cette loi n'est pas respectée, notent les intervenants citant l'exemple de la commune de Kouba à Alger où il y a une pharmacie pour 900 habitants et à Oran, il y a une pharmacie pour 2 000 habitants. Le docteur Ben Bahmed attirera aussi l'attention sur le fait qu'un grand nombre de produits sont introduits illégalement au Maroc et il préconisera un contrôle pour mettre fin à cette situation. Concernant la problématique de non disponibilité de médicaments, le président de l'ordre des pharmaciens dira qu'il faut que les laboratoires fournisseurs soient responsables de la disponibilité du médicament et conseillera d'aller vers le programme pluri-annuel.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)