Algérie

Le djinn et la voleuse !



L'Algérien aime-t-il le paranormal ou a-t-il simplement besoin de sensations fortes juste pour sortir de l'ordinaire d'un quotidien délavé ' L'histoire de la « djennia », qui hantait un appartement dans une ville de l'est du pays, a tourné en boucle pendant plusieurs jours sur les réseaux sociaux, plus que les deux astronautes saoudiens qui se sont envolés vers l'espace. Résumé de l'histoire à roupiller debout : les habitants d'un immeuble à Khenchela ont fui leurs logements à cause d'un djinn, ou une djennia, qui hurlait dans un des appartements de l'immeuble. Réflexe algéro-algérien : l'on fait appel à un raqi pour chasser l'esprit frappeur. Même des télévisions et des journaux ont fait leurs choux gras de cette affaire « paranormale » ! Une vidéo a même été diffusée pour montrer en live cette chasse aux djinns dans le hall de l'immeuble.Mais comme le bon sens, ou la vérité scientifique, finit toujours par nous montrer le droit chemin, les services de sécurité se sont mêlés de la «belle affaire» ! L'on saura finalement que la «djennia» était une femme comme toutes les autres, laquelle munie d'un mégaphone poussait des cris et autres rires sardoniques, pour faire croire aux habitants que l'immeuble était hanté… L'objectif n'était rien d'autre que de faire peur à la propriétaire du logement pour la faire fuir et hériter du F3. Mais le plan démoniaque déjoué par de fins limiers a réveillé les habitants de l'immeuble de leur «niaiserie» et surtout fait regretter les nombreuses nuits passées à la belle étoile pour fuir l'esprit frappeur qui hantait l'immeuble.
Mais au-delà du côté tragicomique de cette histoire, cela nous fait surtout toucher du doigt le grand fossé qui continue à nous séparer du monde développé. C'est qu'une partie de la société continue de vivre à l'ère du Moyen-Âge, ce carcan qui empêche le pays d'aller de l'avant, et sauter le pas à l'heure de l'IA et de la folle évolution des technologies relevant d'une autre planète que la nôtre. Nous risquons de faire encore et toujours du surplace, lorsque nombreux parmi nous continuent à croire aux «khorafate» et autres fables à deux sous pour faire le bonheur des charlatans... en prolifération constante.


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