Algérie

Le dispositif du conventionnement rejeté Association des médecins privés de Mila


Le dispositif du conventionnement rejeté                                    Association des médecins privés de Mila
La formule du médecin traitant fait des levers de boucliers. Au fait, comment est-elle perçue par l'assuré social'
L'Association des médecins privés de Mila (AMP) a tiré à boulets rouges sur le dispositif du conventionnement prôné par la CNAS. Réunis en assemblée ordinaire, jeudi dernier, à l'auberge de jeunes de Chelghoum Laïd, ces praticiens ont rejeté de fond en comble cette perspective. Mieux encore, les présents ont même envisagé de signifier aux responsables de la CNAS leur refus d'adhésion à ce système de conventionnement qui, selon leurs dires, porte un sacré coup à la profession libérale du médecin tout en reléguant au second plan ses intérêts. Le premier responsable local de la sécurité sociale, Dr Youcef Chawki Acheuk, a eu beau vanter les mérites de ce dispositif et alerter sur la lourde facture d'importation des médicaments tout en affirmant qu'il s'agit là d'une décision de l'Etat, n'a pas réussi à persuader. Martelant n'être ni l'avocat du diable ni de la CNAS, mais celui des assurés sociaux, l'orateur a déclaré:
«Le conventionnement permet de mettre le médecin traitant et celui de la CNAS au même niveau d'information et, qu'en tout état de cause, il sera applicable, dans un premier temps, aux retraités et leurs ayants droit». Et d'ajouter: «Le conventionnement n'est pas obligatoire. Il sera introduit graduellement chez le généraliste, puis chez le spécialiste moyennant une tarification évolutive qui commence à hauteur de 250 DA pour une consultation de base ou pour un acte de prévention. Mais les actes hors convention (consultation complémentaire, chirurgie, etc.) sont payants».
Maîtrisant parfaitement les dossiers Chifa, tarif référentiel et conventionnement des médecins généralistes, pour y avoir apporté de remarquables contributions, Dr Hakim Hitache, interniste au CHU de Constantine, sollicité à titre de consultant par l'AMP, a littéralement pourfendu l'argumentaire de son confrère. Il ira jusqu'à comparer la CNAS à une «boite privée» qui défend exclusivement ses intérêts. «Le prix de la santé a explosé, les gens se soignent de plus en plus. Il va de soi donc que la sécurité sociale multiplie les restrictions à l'endroit de ses assurés pour contrôler ses dépenses. Elle est libre de veiller sur sa trésorerie, mais elle n'a pas le droit de s'immiscer dans les affaires des médecins».
Poursuivant son réquisitoire, il s'est dit outré par la limitation des consultations à un acte, soulignant au passage que «Le conventionnement des médecins généralistes est contre le malade et ce n'est pas à la corporation de faire du social pour la sécurité sociale». De son côté, Dr Kamel Naâmoune, spécialiste en cardiologie et non moins président de l'AMP, a exhorté ses pairs à faire front uni contre le conventionnement des médecins, qui est synonyme de mort certaine de la médecine libérale.
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