-La LADDH, bureau de Béjaïa, a organisé une visite au camp de réfugiés à Saket, hier. Quel constat faites-vous à l'issue de cette visite 'Cette visite, que nous avons effectuée en compagnie d'une délégation de la société civile composée du comité de solidarité aux travailleurs, du Mouvement démocratique et social et de Amnesty International, a été une opportunité pour nous enquérir de la situation des réfugiés.Arrivés sur le site, où un camp de toile est dressé, la délégation a été accueillie par des membres du Croissant-Rouge algérien (CRA). Ces derniers nous ont fait un état général des lieux et des moyens qu'ils ont entrepris en faveur de ces migrants.La Protection civile et la gendarmerie sont présentes sur les lieux. Il est vrai que l'APC de Béjaïa a dressé des tentes, alimenté le site en AEP et en électricité, mais cela reste insuffisant, car ce sont le CRA et des associations humanitaires qui prennent en charge la restauration. Des gens contribuent par des dons de denrées alimentaires et autres, une cantine est mise en place par le CRA. Une équipe médicale est opérationnelle et veille sur eux sur le plan sanitaire. En conséquence, nous avons constaté l'absence de scolarisation des enfants, qui errent à longueur de journée dans le camp. Une prise en charge digne implique que toutes les commodités soient créées, santé, école, etc. En discutant avec les migrants, ils m'ont fait part d'un message : ces migrants nigériens émettent le v?u d'être rapatriés dans leur pays ou, à défaut, partir dans des camps au sud de l'Algérie. Le dispositif mis en place par la wilaya pour l'assistance de ces réfugiés est appréciable, mais il reste toujours des insuffisances qu'il faut corriger pour offrir les meilleures conditions.-Quelle est, selon vous, la meilleure solution qui conviendrait à leur cas 'La Ligue algérienne des droits de l'homme veille à ce que les standards universels soient respectés, que des moyens appropriés soient mis en place et surtout que les migrants n'aient pas le sentiment de se sentir comme des prisonniers. Les autorités du pays, je pense, doivent mettre en place une politique nationale dont la solution sera globale et non des traitements spécifiques à chaque région.
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Posté Le : 19/11/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Nordine Douici
Source : www.elwatan.com