Algérie

Le dispensaire antituberculeux submergé


L'obtention d'un certificat médical de phtisiologie est devenue une chose très difficile à Bordj Menaïel. Pour avoir ce document exigé dans certains dossiers administratifs, il est impératif d'attendre son tour, pendant des jours, voire des semaines. Après sa demande auprès de l'unique dispensaire antituberculeux (DAT) de toute la région, une ordonnance est délivrée sur le champ pour passer une radio téléthorax au niveau de l'hôpital de la ville, sis à plus d'un quart d'heure de marche. Là une foule immense attend avec impatience son tour pour passer la radio ou pour avoir un rendez-vous. A l'étonnement de tout le monde, le rendez-vous est donné dans cinq jours ou plus. Le jour j les demandeurs reviennent pour attendre pendant toute une journée leur tour afin de faire la radio et ensuite retourner vers le DAT pour l'examen du cliché et se faire délivrer le certificat médical. « C'est un véritable parcours de combattant », déclare un citoyen rencontré sur les lieux. « C'est vraiment dommage qu'un DAT d'une aussi grande importance ne dispose même pas d'un appareil radiologique à même de répondre aux besoins des citoyens », déplore un habitant. « Si je suis réellement atteint d'une maladie grave et contagieuse, je dois attendre plus d'une semaine pour qu'elle soit détectée et soignée », ajoute-t-il. « Où va tout l'argent du contribuable et du pétrole pour qu'un DAT demeure sans un appareil radiologique dans une région aussi peuplée comme Bordj Menaïel ' », s'interroge un autre.
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