Algérie

«Le discours politique a positivement évolué»


Mohamed Charfi dit relever, à l'occasion de la campagne électorale pour les élections législatives anticipées du 12 juin prochain, une nette évolution dans le discours politique qui a, selon lui, «muté de celui de la négociation à celui du dialogue».M. Kebci - Alger (Le Soir) - S'exprimant, hier samedi, à l'occasion d'une rencontre de sensibilisation autour de ce scrutin, organisé par les scouts musulmans, le président de l'Autorité nationale indépendante des élections a affirmé que le changement et la participation à cette aspiration relèvent d'un «devoir national pour tout citoyen».
Et d'exprimer toute sa satisfaction quant au discours politique servi lors de la campagne électorale en cours, et qui devra prendre fin après-demain mardi. Un discours empreint, a-t-il relevé, de «respect» et qui a «évolué du discours de la négociation à celui du dialogue». Une évolution d'autant plus que la culture de la négociation dans le discours politique, a tenu à rappeler Charfi, a mené, dans un passé récent, à «l'apparition et à l'expansion de la politique du cachir».
Ceci dit, cette campagne électorale n'a pas été, pour autant, un fleuve tranquille puisque émaillée de pas moins de 400 dépassements liés, notamment, à une anarchie dans l'affichage des portraits des candidats et au non-respect du protocole sanitaire adapté à l'occasion. C'est ce qu'il a affirmé lors d'un point de presse animé en fin d'après-midi, faisant part, dans la foulée, de 287 mises en demeure remises aux candidats dont le nombre total est estimé à 22 554 (12 086 indépendants et 10 468 partisans), répartis sur 2 888 listes partisanes et 1 308 autres indépendantes.
Aussi, Charfi avoue ne pas trop se focaliser sur ces «pierres d'achoppement» qui entravent quelque peu le processus en cours, allusion au «climat tendu» dans lequel se tient cette campagne avec des cas d'empêchement de candidats de mener leurs campagnes, sans avoir usé, ceci dit, de violence. Pour lui, la «répression» n'a jamais été la solution idoine, lui préférant le dialogue avec ses vertus dont, notamment celle de «rapprocher les protagonistes» et les points de vue.
Autres indicateurs significatifs de ces élections, le nombre élevé de postulantes estimé à 8 305 femmes, le nombre de candidats de moins de 40 ans qui s'élève à 13 900, et le nombre de listes exclusivement composées d'universitaires estimé à 310. Des candidats universitaires dont le nombre total est estimé à 19 942, soit 74% du nombre total des postulants. Ce qui augure, se réjouit Charfi, d'une composante de l'Assemblée populaire nationale totalement distincte des précédentes, et c'est «là où réside l'essentiel», insiste le président de l'Anie.
Aussi, l'opération de vote se déroulera au niveau de 13 000 centres de vote et 61 543 bureaux de vote fixes dans le pays, 357 bureaux à l'étranger et 310 autres bureaux itinérants. Elle sera encadrée par 589 000 encadreurs. Concernant l'aide financière pour les jeunes candidats indépendants âgés de moins de 40 ans, ils sont, pour le moment, 1 548 postulants répartis sur 247 listes à en bénéficier à hauteur du montant de 464 millions et 400 dinars.
Par ailleurs, et toujours à propos du scrutin de samedi prochain, le président de l'Anie a promis sa «transparence» qui constitue, a-t-il ajouté, le gage pour la «réconciliation», exhortant, dans la foulée, le citoyen à «veiller sur sa voix». Un citoyen qui doit, a-t-il encore estimé, «donner sa voix aux candidats et aux programmes qui garantissent la démocratie et la sérénité dans le pays».
Et pour revenir à la campagne électorale qui était, hier samedi, à son 17e jour, le président du Front El-Moustakbel a appelé à un dialogue national politique, économique et social auquel est impliqué le peuple.
«Le Front El-Moustakbel s'emploie, à travers sa participation à cette échéance, à engager un dialogue national politique, économique et social en vue de rapprocher les idées et de développer une vision globale d'un projet dans lequel sera impliqué le peuple», a précisé Abdelaziz Belaïd dans son intervention au meeting animé à la maison de la culture Ould-Abderrahmane Kaki de Mostaganem.
Un projet qui «contribuera à l'unification des forces nationales et à l'association de la volonté populaire dans chacune de ses stations, à travers le changement des mentalités et la forte participation aux élections législatives du 12 juin courant», a-t-il expliqué. Pour lui, «les appels au boycott visent l'unité nationale et l'affaiblissement des institutions».
Pour sa part, le président de Jil Jadid a poursuivi ses sorties de proximité. Après avoir été à Tlemcen, avant-hier vendredi, Soufiane Djilali était, hier samedi, à Oran où il s'est, notamment, rendu dans le quartier mythique de Gambetta de la capitale de l'ouest du pays. Il s'est attardé sur ses propositions portant encouragement de la création des petites et moyennes entreprises, et la corrélation entre le tourisme et le patrimoine culturel dont regorgent les deux wilayas.
M. K.
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