Algérie

Le directeur général de la CNAS appelle à l'encouragement de la greffe rénale



Le nombre d'insuffisants rénaux chroniques est en nette augmentation en Algérie. 4000 nouveaux cas sont enregistrés chaque année, soit une incidence de 100 nouveaux cas par million d'habitants.Les prévisions de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) d'ici 2020 tablent sur 30 000 dialysés. Ce qui fera grimper les dépenses des caisses de Sécurité sociale à environ 30 milliards de dinars puisque, actuellement, le montant global des dépenses pour l'hémodialyse est de 8 milliards de dinars/an. La transplantation rénale reste la meilleure alternative pour la prise en charge des malades et pour une meilleure santé financière de la Sécurité sociale.Une démarche dans laquelle s'inscrit la Caisse nationale de Sécurité sociale (CNAS) a souligné, hier, son directeur général, le docteur Tidjani Heddam, lors du séminaire régional sur l'amélioration de la prise en charge des malades atteints d'insuffisance rénale. Un objectif qui passe essentiellement par l'amélioration de la prise en charge des dialysés, notamment l'arsenal thérapeutique mis à leur disposition dans le cadre du tiers payant par les centres privés ainsi que les structures publiques.M. Heddam affirme qu'il s'agit de l'une des plus importantes activité de la CNAS, qui entre dans le cadre du conventionnement avec les centres d'hémodialyse privés. «La CNAS a consenti des efforts considérables pour la prise en charge des maladies chroniques. Outre la chirurgie cardiaque, 9257 insuffisants rénaux sont pris en charge par la Sécurité sociale. Le montant moyen annuel de prise en charge a atteint les 90 millions de centimes. A cela s'ajoutent le transport sanitaire, le remboursement des arrêts de travail, etc.», a-t-il déclaré, avant de préciser que les chiffres avancés sont appelés à augmenter dans les années à venir.«Nous nous inscrivons dans une stratégie d'amélioration de la prise en charge afin de préparer les patients à la transplantation et cela est l'une des exigences faites par la CNAS aux centres conventionnés», a-t-il encore signalé. Et de rappeler que «cette rencontre est une opportunité pour l'évaluation des relations contractuelles suite à la nouvelle convention signée entre les deux parties il y a deux ans. Un espace de communication ouvert à nos partenaires afin de faire une évaluation continue pour pouvoir évoluer et devenir plus performant».Pour ce faire, le renforcement de l'arsenal thérapeutique à travers le remboursement des médicaments par la CNAS pour une meilleure qualité de la prise en charge a été engagé dans cette perspective de préparer les patients à la greffe. «Enormément de progrès ont été faits en matière de prise en charge des insuffisants rénaux chroniques et des dialysés.On n'est plus dans la dialyse de survie mais de qualité, pour préparer nos patients à la greffe. Les dialysés bénéficient actuellement d'une nouvelle molécule, Sevelamer, pour réduire les complications, dont les problèmes cardiovasculaires qui interviennent suite à une hyperphosphorémie. Ce produit, enregistré en 2009 et remboursé en 2016, améliore la prise en charge des dialysés et diminue les hospitalisations», a-t-il expliqué.M. Heddam a évoqué les complications à ne pas négliger, telles que les calcifications vasculaires, les complications minérales et osseuses et la carence en vitamine D qui touche 80% des Algériens, notamment les femmes qu'on évoque rarement, dont les insuffisants rénaux. L'utilisation de ce produit fera l'objet de formation, a-t-il dit, ainsi que l'élaboration d'un guide d'aide à la prescription et de recommandations.




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