Cette décision qui intervient quinze jours à peine après sa liberté provisoire et celle des autres cadres et subalternes, pourrait en effet, être la conséquence d?une divergence dans l?appréciation de ce lourd dossier, et les chefs d?inculpation qui en découlent, à savoir la passation illégale de marchés publics, malversations, faux et usage de faux et trafic d?influence . La brigade économique de la Gendarmerie nationale qui a eu accès à tous les tenants et aboutissants de cette affaire après l?avoir instruite, a fait savoir lors de son bilan hebdomadaire, rendu public le 11 mai dernier et repris par la presse, que tout ce beau monde était sous le coup d?un contrôle judiciaire, mais les protagonistes interrogés ont nié cette information. S?agissait-il alors d?une forme de pression de la Gendarmerie nationale, usant de subterfuges pour dire implicitement qu?un dossier aussi chargé ne devrait en aucun cas conférer aux protagonistes qui y figurent le droit de jouir d?une liberté provisoire ? Plausible. En tout état de cause, la comparution devant la chambre d?accusation la semaine prochaine sera en quelque sorte un arbitrage qui entérinerait la décision du juge d?instruction prise il y a quinze jours ou alors la mise en inculpation séance tenante des accusés sur lesquels les charges précitées, qui sont présentement au stade de présomptions, venaient à être retenues. A signaler que l?un des directeurs de cité U, également cité dans cette affaire, ne pourrait pas être inquiété, dit-on, du fait qu?ayant accédé à la députation après s?être porté candidat sur la liste FLN, il bénéficie de l?immunité parlementaire. La question qui se pose est de savoir si ladite immunité pourrait être rétroactive et effacerait donc les délits et les forfaitures commis avant un quelconque mandat, qu?il soit local ou national.
Posté Le : 20/06/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Ahmed Boudraâ
Source : www.elwatan.com