Algérie

Le directeur du CHU Mustapha en briseur de grève



Les présidents des bureaux régionaux du SNPSP se sont rassemblés dans l'enceinte du CHU Mustapha pour observer un sit-in de protestation, au 3e jour de la grève cyclique des praticiens de la santé publique.Le directeur du CHU Mustapha-Pacha est intervenu personnellement pour perturber le sit-in des praticiens de la santé publique, organisé, hier, à l'intérieur de l'hôpital. Les protestataires ont été plus que surpris de voir le directeur du CHU se saisir d'un tuyau et les arroser.Intervention qui lui a valu d'être hué. Les praticiens grévistes se sont dit consternés par cette attitude du directeur qu'ils ont traité de "voyou"."La réaction du directeur de l'hôpital Mustapha-Pacha démontre l'impact de notre mouvement et la justesse de nos revendications", a réagi Lyes Merabet, président du Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP).Les représentants des bureaux régionaux du syndicat se sont donné rendez-vous, hier, au CHU Mustapha-Pacha pour leur 3e jour de grève où ils ont observé un sit-in dans la cour de l'établissement. Les protestataires brandissaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire, écrits en arabe et en français, des slogans revendicatifs, entre autres : "Halte au terrorisme administratif", "Oui au respect et à l'application des engagements du ministère" ou bien encore "Notre plateforme de revendications est juste et légale". Plus d'une centaine de praticiens se sont réunis à l'hôpital pour, encore une fois, manifester "leur colère et leur désarroi face au mutisme de la tutelle".Le président du syndicat, présent au sit-in, a expliqué : "Nous sommes au dernier jour de notre mouvement de grève initié il y a 3 semaines. Ce rassemblement a pour but de dénoncer le mutisme et le refus de notre tutelle à revenir à la table des négociations."Selon lui, le ministère de la Santé opte pour le "pourrissement" en insistant sur le fait que notre mouvement est illégal. "Le ministre de la Santé passe son temps à faire des déclarations mensongères et à proférer des menaces contre le syndicat au lieu de travailler pour trouver des solutions à nos revendications", a regretté le syndicaliste. Il a ajouté que "le ministre assure que nous n'avons aucune représentativité sur le terrain. Il faut savoir que pour les 3 semaines de grève, nous avons enregistré un taux de suivi national de 68%".Le porte-parole du SNPSP a, également, soulevé que "le ministre fait appel à des syndicats fantômes pour casser notre mouvement. Comme il a recouru aux ponctions sur salaires, aux menaces de licenciement et aux mutations tous azimuts de nos délégués. Une telle attitude montre que nous avons raison".Lors de leurs rassemblements, les praticiens ont rappelé les raisons de leur colère, tout en regrettant les "man?uvres du ministère qui les poussent à recourir à la protestation de manière récurrente".Selon Lyes Merabet, le dernier PV de conciliation a été signé depuis près d'une année avec la tutelle, mais rien n'a encore été fait. Le premier responsable du SNPSP rappelle que son syndicat se bat pour la réouverture du dossier du statut particulier et la question de l'insécurité dans le secteur de la santé.DJAZIA SAFTA




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