« Le dossier de l'amélioration du pouvoir d'achat des retraités sera
étudié par le groupe de travail issu de la dernière tripartite. En plus des
relèvements annuels qui se font chaque mois de mai, il y aura une
revalorisation exceptionnelle.» C'est ce qu'a affirmé, hier, Djawad Bourkaïb, directeur de la
sécurité sociale au ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale.
Ce responsable, qui s'exprimait
sur les ondes de la radio chaîne 3,
a considéré que des «décisions importantes ont été
prises au profit des retraités lors de la dernière tripartite». «Le principe de
l'amélioration du pouvoir d'achat des retraités a été retenu avec toutefois la
prise en compte de la préservation des équilibres financiers de la CNAS», explique-t-il. Un
groupe de travail tripartite sera constitué pour plancher sur la réforme du
financement du système des retraites. «Cela nous permettra de compléter les
procédures de réformes engagées auparavant pour mieux protéger ce système», indique
l'invité de la radio.
Ce dernier évoque les deux augmentations des pensions de retraites, intervenues
en 2006 et 2009. «La dernière revalorisation des pensions de retraites a été
fixée à 10% en mai dernier», souligne l'invité de la radio. «L'Etat dépense 121
milliards de dinars en faveur de 800 000 retraités», souligne-t-il. «Le
gouvernement a relevé de 15 000 à 20 000 dinars le seuil d'exonération de l'IRG pour les retraites. Il y a également un abattement sur
l'IRG pour les pensions de moins de 40 000 dinars», dit-il.
«L'augmentation du Salaire national minimum garanti (SNMG) signifie aussi 20 % de
plus pour les petites retraites. Le groupe de travail examinera la possibilité
de relever les cotisations sociales destinées à la Caisse des retraites, de
sorte à ce qu'elle s'occupe à l'avenir de l'amélioration de la situation des
retraités», dit-il. La FNTR
réclame une valorisation de 40% et une exonération de l'IRG
pour les pensions de moins de 40 000 dinars. M. Bourkaïb
rappelle les difficultés financières de la Caisse nationale des retraites (CNR) qui avait connu «des déficits abyssaux marqués par une situation
de quasi-cessation de paiement durant les années 90.» «Depuis 2007, la caisse a
retrouvé ses équilibres qu'il faudra consolider», dit-il. «L'État prend en
charge plusieurs opérations liées aux retraites au titre de la solidarité. Le
directeur de la sécurité sociale rappelle l'installation d'un fonds de réserve
des retraites alimenté par 3 % de la fiscalité pétrolière. «Ce fonds dispose
actuellement de 146 milliards de dinars», révèle M. Bourkaïb.
La CNR dépense 290
milliards annuellement pour assurer le paiement des pensions au profit de 2,1
millions de retraités.
La recette est équivalente», révèle
M. Bourkaïb. Evoquant la réforme de la sécurité
sociale, l'invité de la radio annonce l'existence d'un avant-projet de loi
visant la création de mutuelles dans le cadre d'un système complémentaire à la
couverture universelle.
L'invité de la radio rappelle aussi
les dernières mesures décidées par le gouvernement visant à améliorer le
financement de la CNAS
et donc sa pérennisation. Jusque-là limité aux seules cotisations des salariés,
le financement de la Cnas a bénéficié, à la faveur de la
réforme, d'autres ressources à l'image de la taxe sur le tabac et d'une autre
taxe fixée à 5% tirée sur les bénéfices de toutes les opérations d'importation
des médicaments, mais aussi d'un impôt sur toute acquisition d'un bateau de
plaisance. Par ailleurs, M. Bourkaïb a été invité à
fournir des explications sur le plafonnement à 2000 dinars par ordonnance du
montant maximal de la prise en charge par la sécurité sociale du coût des
médicaments prescrits. L'usager ne peut utiliser sa carte pour plus de deux
ordonnances par trimestre. Bourkaïb affirme que «les
malades chroniques, les retraités et les personnes à faibles revenus, dont le
nombre est estimé à 2,8 millions de bénéficiaires en 2011, ne sont pas
concernés par le plafond de 2.000 DA de prise en charge par la sécurité sociale
des médicaments». Il assure que «toute ordonnance prescrite à un malade
chronique, quel que soit son montant, est prise en charge par la sécurité
sociale». Cette prise en charge oscille entre 80 % et 100 % du montant de
l'ordonnance prescrite au malade chronique, en fonction de ses cotisations à la
sécurité sociale. Dans le cas où le montant de l'ordonnance du bénéficiaire
dépasse les 2.000 DA, l'assuré ou son ayant droit aura à régler au pharmacien
la différence qui sera par la suite remboursée par son centre de paiement. Selon
M. Bourkaïb, sur un montant global des dépenses de
santé de la Cnas
estimé à 176 milliards de dinars, en 2010, la facture du remboursement des
médicaments a atteint 95 milliards, soit 50%». Pour lui, la liste des
médicaments remboursables comprend 1400 dénominations commerciales
internationales (DCI), soit 4500 marques commerciales sur les 5000 enregistrées.
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Posté Le : 03/10/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salim L
Source : www.lequotidien-oran.com