Le directeur de la pêche d'El-Tarf tente d'expliquer le retard

Le directeur de la pêche de la wilaya d'El-Tarf a tenu à apporter, hier, certaines précisions sur ce qui a été écrit récemment sur le sort réservé au programme d'exploitation du corail ; programme qui devait démarrer en avril dernier, juste après la publication au Journal officiel n°23 d'un arrêté portant sur la réglementation de ce projet valorisant pour de nombreuses villes côtières du pays, faut-il le préciser.On se rappelle que l'ex-ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Sid-Ahmed Ferroukhi, avait affirmé, à l'époque, que le lancement du processus d'adjudication devait se faire durant le mois de mai passé, et ce, dans le cadre de la relance de l'investissement et que tout le dispositif juridique des activités liées à la pêche au corail était fin prêt afin de contribuer à la création de la valeur ajoutée. Rebondissant sur la réponse nuancée qu'a formulée le nouveau ministre à un journaliste qui voulait savoir les raisons du retard dans le lancement dudit programme, Brahmia Abdelhamid est formel en soutenant que le projet en question n'a pas du tout été abandonné et qu'il est en cours de réalisation, même si certaines conditions ne sont pas encore réunies. Il indique, en sa qualité de premier responsable du secteur de la pêche dans cette wilaya, concernée en premier chef par la relance de la cueillette du corail, en raison de l'importante biomasse corallifère qui la caractérise, que les préparatifs iraient bon train dans ce sens et que la commission d'adjudication a été officiellement installée par le wali d'El-Tarf, de même que pour les wilayas deJijel et de Skikda, comprises dans la zone de pêche Est. Justifiant le retard enregistré jusqu'ici dans le démarrage de cette saison, qui doit s'étaler sur 5 années consécutives, il révèle que la batterie de mesures réglementaires relatives à la réouverture de cette exploitation sous-marine se compose de 9 articles qui sont encore en cours d'élaboration au niveau des départements concernés et qu'à l'heure actuelle seuls 3 articles sont prêts.Nous apprenons, par exemple, que le texte se rapportant à la mise à prix des concessions de pêche du corail n'a pas été communiqué aux directions de la pêche retenues dans le programme. Le doute quant à une reprise de cette activité enrichissante s'est installé, pourtant, au sein de la population des pêcheurs qui est très importante à El-Kala et dans les petites communes du littoral qui va jusqu'aux limites de la frontière avec la Tunisie. Les plus optimistes d'entre les habitants prédisent un retard plus important encore que celui mis jusqu'ici pour lancer cette opération qu'ils attendaient depuis 16 ans au moins.D'autres sont catégoriques en affirmant qu'au vu de la valse hésitation à laquelle s'adonnent le gouvernement et les responsables locaux, on se dirigerait plutôt vers un gel de la décision prise par l'ex-ministre de l'Agriculture, qui serait allé trop vite en besogne sans tenir compte de l'influence des barons du corail, dont on dit qu'ils ont la mainmise sur ce filon au niveau national et qu'ils entretiennent des relations avec des réseaux mafieux installés en France et en Italie...A. Allia